Zathura : une aventure spatiale

Zathura : une aventure spatiale
2006
Jon Favreau

Trouver une bonne idée, c’est suffisamment compliqué comme ça pour na pas se priver d’une réutilisation frauduleuse. Ce fut le cas de l’écrivain Chris Van Allsburg, à qui l’on doit l’excellent Jumanji (donc à la base un livre), film fantastique qui faisait sortir d’une jungle terrifiante d’une autre dimension des créatures féroces et autres dangers tout aussi mortels, et tout cela se déchaînait sur les pauvres joueurs sans défense du jeu de société Jumanji. Une brillante idée de transposition de l’imaginaire dans le réel via un jeu qu’il va auto-plagier avec son roman Zathura, dont l’adaptation cinématographique ne fait pas honneur à son prédécesseur.

Après la jungle, l’espace. Suite au divorce de leur père (Tim Robbins), Danny et Walter (Josh Hutcherson) passent leur temps à se disputer, se battant systématiquement pour avoir le privilège de jouer avec leur père. Envoyé dans la cave par son frère qui souhaitait lui faire passer l’envie de l’importuner, Danny va tomber sur une étrange boîte : un jeu d’aventure spatiale intitulé « Zathura ». D’apparence banal, il cru même à un canular quand il lut sur la première carte « protégez-vous des météorites ». Mais quand il réalisa que la maison se trouvait à présent dans l’espace, il comprit que le jeu n’a rien de commun. S’il veut s’en sortir, lui et son frère devront faire la paix et coopérer pour finir le jeu.

Oui, il y a comme un air de déjà vu. Mais attention, les deux films sont très différent, si si : les lieux et les épreuves ne sont pas les mêmes ! Donc pour l’originalité, on repassera, même s’il faut bien avouer que s’il n’y avait pas eu Jumanji, on aurait pu dire que le film partait d’une bonne idée, aussi mal exploitée soit-elle. Car oui, qualitativement, les films n’ont rien de comparable. Déjà d’un point de vu des acteurs, les deux enfants ne sont pas terribles, et on est loin d’avoir l’un des meilleurs acteurs de l’histoire pour venir jouer les mentors. Il y a bien Kristen Stewart, mais son rôle étant quasiment inexistant… Côté histoire c’est navrant entre un jeu fait à l’arrache, des épreuves ridicules et des personnages pas très intéressants. Pire encore, côté effets spéciaux on regrette presque l’atroce modélisation du lion ou des singes : les Zorgons sont tout simplement hideux, de même que la plupart des autres effets numériques. Et pourtant, le film est censé avoir un budget de 65 M$. Les bases étant tout de même similaires, on a là un divertissement familial pas non plus mauvais, mais l’écart de niveau passe très mal.

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