Insidious : Chapitre 2

Insidious : Chapitre 2
2013
James Wan

Pour tout fan de cinéma horrifique, difficile d’être passé à côté de l’excellent Insidious, petite perle du genre qui faisait fi des histoires classiques et imposait au passage un style graphique très personnel avec notamment son démon au visage rouge. Une qualité qui a rimé avec succès, le film ayant été le plus rentable de son année avec un ratio budget / recettes de presque 65 (97 M$ récoltés pour 1,5 M$ investis). L’histoire se suffisait certes à elle même, mais il est vrai que la fin était restée ouverte, donc pourquoi se priver ?

Retour au pays de la projection astrale au royaume des morts. Parti chercher son fils prisonnier d’un terrible démon en passe de s’approprier son corps, Josh Lambert (Patrick Wilson) avait lui aussi utilisé son aptitude à sortir de son corps, mais si son fils avait bien été sauvé, ce ne fut pas son cas. Persécuté dans sa jeunesse par le fantôme d’une femme voilée de noir, Josh venait après tant d’années de lui céder la possession de son corps. Piégé dans le lointain, il devra se battre pour reprendre sa vie et sauver sa femme (Rose Byrne) et ses enfants, de nouveau en prise avec de violentes apparitions.

Pas évident de succéder à un must du genre, même si on s’appelle James Wan, devenu en l’espace de quelques années la référence absolue en matière de films d’horreur. Bien aidé par la qualité du premier et une sortie idéale un vendredi 13, le film fut un des plus gros succès de l’histoire avec 162 M$ dans le monde. D’un point de vu commercial, le succès fut donc au rendez-vous et un troisième chapitre est déjà en préparation pour une sortie dans tout juste plus d’un an. Mais pour ce qui est d’égaler son prédécesseur en matière de frisson et d’angoisse, ou même au niveau artistique, il y a une petite marge. Le film reprend grosso modo ce qui marchait, c’est-à-dire les manifestations terrifiantes et les balades cauchemardesques dans le lointain. Moins fin et plus direct, le film se montre très virulent quant aux actions de l’autre monde, conservant ainsi une grande efficacité, mais il s’agit plus de peur spontanée que viscérale. De même, si certaines images restent fortes, on regrette l’absence de démons, alors même que celui du premier recelait le plus gros du potentiel horrifique. En revanche, là où le film se montre bien plus recherché, c’est au niveau du scénario. Donnant plus de profondeur au lointain, renforçant certains personnages secondaires, la trame de cette suite ravie surtout de par l’imbrication de tous les éléments, preuve d’une certaine sophistication. De gros efforts ont donc été consentis pour maquiller cette action commerciale très opportuniste, et on ne perd au final que très peu de qualité, mais cette différence pèsera sans doutes très lourd si le troisième chapitre ne creuse pas plus du côté démoniaque.

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