Ce que je sais d’elle… d’un simple regard

Ce que je sais d’elle… d’un simple regard
2000
Rodrigo Garcia

Certaines personnes aiment à croire que les choses n’arrivent pas par hasard, que tout est voulu et a un but dans la vie. C’est ainsi que naissent bon nombre de films se complaisant à raconter de multiplient histoires toutes liées entre elles, et où chaque action de l’une entraîne des répercutions sur l’ensemble des autres. Ici, en plus du fait que chacune des sept femmes qui composent l’histoire (incluant Glenn Close et Cameron Diaz) se connaissent par amis interposés, chacun des cinq arcs narratifs gravite autour de l’amour. Et comme tout le monde à le droit de prétendre au bonheur, on retrouvera une vieille, une femme d’affaire, un nain, des lesbiennes et même une aveugle.

Rodrigo Garcia est-il l’homme le plus laid du monde ? Le premier constat du film est le fossé qu’il y a entre prétendants et prétendantes : si la plupart des femmes sont mignonnes, les hommes du film sont tout sauf des apollons. Une grande asperge au nez à rallonge, un afro-américain libidineux à la moustache ridicule, un nain particulièrement trapu, et un vieux docteur bouboule tout dégarni. Alors déjà les faire passer pour des tombeurs nuit gravement à la cohérence du film, mais on est en droit de se demander pourquoi ? Un pari perdu ? Un message d’espoir pour les célibataires (regardez, même eux peuvent tomber de jolies femmes !) ? Mais mine de rien on tient là la principale qualité du film : les romances sont tellement improbables qu’on en rit. Sauf pour deux d’entre elles : la vieille femme et les lesbiennes, deux histoires inutiles et passablement ennuyeuses. Il y a bien quelques fulgurances (l’actrice qui joue la femme d’affaire est excellente) mais globalement le manque de rythme achève ces histoires pas bien passionnantes. Difficile de savoir quelles étaient les intentions premières, mais c’est visiblement raté, et pas qu’à moitié.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *