Tout le monde connait cet immense dinosaure qu’est Godzilla. Il a été créé en 1954 et a connu la gloire en 1962 dans le célèbre King Kong contre Godzilla mais aussi la déchéance en 1969 avec Bambi meets Godzilla. C’est alors qu’en 1993, un certain Jurassic Park déchaîne le box-office en ramenant à la vie des dinosaures plus vrai que nature. Et 5 ans plus tard, le tout fraîchement propulsé par Independance Day, Roland Emmerich, se charge d’adapter le monstre au cinéma avec un budget faramineux de 130M$ accompagné d’une série animé sur le personnage de Godzilla.
Comment justifier l’apparition d’un énorme dinosaure sur Terre du jour au lendemain ? Eh bien il y a eu des tests nucléaires dans le pacifique et paf, des décennies plus tard ça fait Godzilla ! Vilaine bébête qui détruit tout sur son passage, l’armée américaine, qui, c’est bien connue, est la seule au monde, va alors recruter un biologiste (Matthew Broderick) pour le retrouver et l’arrêter. Alors oui mais pourquoi ? Chut, t’occupe.
Comme monsieur Emmerich ne sait faire que ça, on retrouvera une approche apocalyptique d’un monde menacé d’extinction (ici par le reptile) mais heureusement sauvé par des soldats vachement patriotes. L’humanité entière se rassemble autour d’une même menace avec au début des asiatiques et après, une coalition américano-française. L’occasion de balancer pleins de clichés français, comme se plaindre et s’appeler Jean quelque chose (jean-François, Jean-Claude) sauf Jean Reno, saint patron des français, qui se prénomme Philippe. On trouvera aussi un message de tolérance envers la connerie des soldats américains, qui même s’il sont cons, ont grand cœur, à l’image du sergent campé par Doug Savant (Tom Scavo dans Desperate Housewives). Du côté du monstre de Godzilla, on pourra lui reprocher le même genre de problème qu’à Jurassic Park, c’est-à-dire des dinosaures à la gestuelle robotique et à l’aspect plastique, mais en bien pire. De plus, les œufs pondus par ce dernier sont extraordinaires car non seulement ils éclosent en un jour, mais en plus, les nouveaux nés ont déjà leur mâchoire de même que la capacité de courir, balèze ! Mais ça n’et pas une surprise quand on voit des acteurs catastrophiques déclarer que la bestiole est un génie, qu’elle a choisit New-York parce qu’elle sait qu’elle pourra facilement s’y cacher alors que deux secondes avant cet espèce de gros machin informe en plastique gesticulait comme un con en détruisant tout sur son passage histoire de se faire remarquer à tel point que forcément des milliers de personnes savent en permanence où elle se trouve, à moins d’être une autruche. Et que dire de cette réalisation saccadée et proprement indigne ? C’est bien simple : tous les défauts d’Independance Day sont multipliés, à savoir le style hyper patriotique, le côté film catastrophe où les gens crient de partout et les gros plans d’explosion. Heureusement, malgré une très bonne rentabilité et la présence d’un clifhanger à la fin, les critiques furent tellement assassines que tout projet de suite fut avorté. Tant mieux !
Critique remastérisée