Homefront

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2014
Gary Fleder

Encore et toujours de l’action au programme pour Jason Statham, l’homme qui n’a qu’une seule facette. Mais cette fois aurait pu être différente, avec quelques arguments de poids. Au placard depuis des années, le scénario du film est en effet signé Sylvester Stallone, responsable de films généralement très bons, ou tout du moins efficaces grâce à de l’action musclée. Mais visiblement on ne peut pas réussir à tous les coups.

Ancien flic, Phil (Jason Statham) avait dû quitter son travail il y a quelques années, la faute à une affaire d’infiltration qui a mal tourné, déchaînant la colère d’un dangereux trafiquant de méthamphétamine. Depuis, il bénéficie de la protection des témoins avec sa fille, mais les choses vont mal tourner. Ayant frappé un élève, sa fille va attirer sur lui les foudres de la mère (Kate Bosworth) dudit élève, qui se trouve être la sœur de Gator (James Franco), le grand dealer du coin. Une affaire qui va s’envenimer et tourner au règlement de compte.

Un père seul en campagne, des vilains qui veulent entrer chez lui : à quelques détails près on croirait le scénario des Chiens de paille, bien qu’ici la logique soit moins discutable étrangement. Donc c’est forcé, l’originalité est faible, surtout pour du Statham, d’autant que le stade du clin d’œil est pulvérisé par rapport à Breaking Bad. Pire encore, le film n’est ni un bon thriller, étant dénué de suspense, et pas tellement plus un film d’action, ne possédant que peu de grosses scènes, créant même une certaine frustration à ce niveau là tant le potentiel était fort aux vus des altercations avec l’autre père ou à la pompe à essence. Déception également pour James Franco, carrément sous-exploité et finalement insipide, aboutissant à une dernière scène ennuyeuse. Et que penser de Winona Ryder, pour ainsi dire inexistante ? Bien sûr, il y avait quelques pistes, un cadre agréable et une poignée de scènes réussies, mais ça reste un peu timide et clairement pas assez abouti, même en deçà de la moyenne de l’acteur.

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