Killer Joe

Killer Joe
2012
William Friedkin

Quand on aime on ne compte pas : à 76 ans au moment du tournage, le réalisateur de L’Exorciste nous revient avec un drame humain sur une famille un peu particulière. En effet, Chris (Emile Hirsch), petit vendeur de drogue foutrement dans la merde suite à des prêts non remboursés souscrits chez le truand du coin, a eu l’idée de venir voir son père (Thomas Haden Church) pour monter un plan. Ayant rapidement besoin de beaucoup d’argent, et sa mère possédant une assurance vie importante, il envisage de faire appel à Joe (Matthew McConaughey), un tueur à gage, pour supprimer sa propre mère. Pour le payer, il lui donnera sa sœur (Juno Temple) en caution.

C’est assez hallucinent le talent qu’ont les gens dans la merde à foutre aussi leur entourage dans la merde. Et bien sûr, la remise en question n’est jamais de la partie. En cela le film ressemble à des centaines d’autres, mais il ne s’agit que d’un point de départ dans une ambiance plutôt tranquille, voir romantique entre Joe et la fameuse sœur. Un style agréable qui relativise le merdier ambiant et la raison de la présence de Joe. Une situation traître avec laquelle le film joue pour mieux déstabiliser le spectateur, le tout magnifiquement chorégraphié avec la scène du repas après l’affaire de la cuisse de poulet (séquence improbable et complètement surréaliste) dont l’aboutissement nous laissera dans une incrédulité totale. Un film très cru, sans en devenir hermétique, qui compense ses faiblesses scénaristiques par des personnages forts et dont la folie le porte.

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