Le Club des 5 en péril
2013
Mike Marzuk
Alors que le quatrième film de la célèbre saga allemande s’apprête à débarquer dans leurs salles, la France accueil péniblement le second opus, sans projection au cinéma qui plus est. Non pas que le premier était spécialement bon, il était même presque mauvais, mais il y avait une fraîcheur dans l’ambiance, et l’actrice Valeria Eisenbart (Claude) avait ce je-ne-sait-quoi de prometteur. Une réelle attente en découlait donc, d’autant qu’avec une histoire un peu plus poussée le tour aurait été joué. Mais là, c’est le drame…
Gros point noir du premier film, l’histoire de cette suite trouve le moyen de faire encore pire : au XVI° siècle, un type a reçu une émeraude en cadeau, et aujourd’hui quelqu’un veut mettre la main dessus en s’en prenant au dernier descendant en date. Mais ayant fait appel à des incapables, ces derniers vont malencontreusement kidnapper l’un des membres du club des cinq, reformés à nouveau pour les grandes vacances, à la place de l’héritier légitime.
Pourquoi tant de haine ? On a visiblement plus le droit d’avoir des plaisirs coupables : le film est un divertissement pour les enfants, et cette fois il est difficile de passer outre. On a rarement vu autant d’insistance et d’explications qu’ici. Chaque chose dite ou montrée est un indice grossier sur ce qui va se passer la seconde d’après, et quand je dis seconde, c’est une réelle seconde. Des dizaines de fois dans le film, on a droit à des choses comme « attention où tu met les pieds » suivit instantanément par la chute grotesque du personnage, de même si on a prévenu de la maladresse d’une personne, cette dernière se mangera un poteau avant la fin de la phrase. Et c’est comme ça tout du long : un toit instable, il s’effondre ; on prête une moto, elle ne revient pas ; une fenêtre laissée ouverte, quelqu’un y passera ; avec pour couronner le tout le « gardez-le pour nous jusqu’au jour où », nous expliquant carrément la finalité de l’histoire dès l’introduction. En résulte des situations écœurantes de bêtise, des dialogues exaspérants, aboutissant immanquablement à un jeu lamentable. Et pour ne rien gâcher à la fête, l’humour est du niveau de pipi-caca, c’est dire. Ô malheur !