Invincible

Invincible
2015
Angelina Jolie

Après un premier film jamais sorti et un second tout juste furtivement passé, Angelina Jolie connaît enfin la gloire avec son troisième long-métrage en tant que réalisatrice, même si après son démarrage record, son maintient aux États-Unis déçoit, et les premiers chiffres internationaux semblent indiquer qu’atteindre la barre des 200 M$ sera difficile. Évidemment, un film de guerre pro américain marche souvent anormalement mieux à domicile, mais un problème de fond est peut-être aussi à déplorer.

Histoire vraie mais ô combien romancée, le film est un biopic autour de l’expérience militaire du champion olympique Louis Zamperini (Jack O’Connell), ancien coureur reconnu qui a dû prendre les armes durant la seconde guerre mondiale, devenant bombardier. Ressortant tout juste d’un raid violent, son escouade aérienne s’était alors vu confier une mission de sauvetage, mais l’avion étant encore endommagé, le projet avorta, se terminant par trois rescapés perdu au milieu du Pacifique. Le début d’un calvaire qui verra Louis passer par des camps japonais, subissant jour après jour les pires tortures possibles.

Je n’ai personnellement pas eu tellement de problèmes avec les scènes aériennes, même si le faux raccord du début est flagrant, j’ai trouvé les flash-back plutôt bons (surtout grâce au jeune acteur qui possède une ressemblance troublante avec son incarnation futur), et j’ai même trouvé le personnage principal attachant, intéressant et formidablement interprété. Et revanche, nombre de griefs peuvent être adressées au film. Premièrement ses personnages, compagnons d’armes sans véritable importance, et le fait de ne rien savoir sur eux les rend encore plus insipides. Des bouches-trous pour faire semblant que le film élargie un peu sa vision, mais non, Louis est le seul et unique. Dommage, car quelques noms parmi les acteurs étaient connus : Domhnall Gleeson, Garrett Hedlund et Jai Courtney. De plus, sans compter quelques longueurs désagréables, on peut pas mal avoir à redire sur l’histoire. En admettant qu’on passe sur l’étrange pousse de la barbe, sur le fait qu’une mouette annonce normalement une terre proche et que l’eau est anormalement rare vu la durée, la prise de partie passe en revanche beaucoup plus mal. Louis Zamperini a t-il vraiment était ce héros irréprochable ? On peut en douter : il a ensuite sombré dans l’alcoolisme et n’a probablement jamais rien pardonné, ayant même cherché à retourner là bas pour tuer son geôlier. Mais bon, le film reste malgré tout passionnant et très bien réalisé, bien que le rythme ne soit pas bien géré et que l’originalité de l’histoire soit complètement passée à la trappe dans la seconde moitié.

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