La Cage Dorée

La Cage Dorée
2013
Ruben Alves

Le Portugal, pays de la morue, du Porto, du ménage et des bâtisseurs, qui viennent si nombreux travailler de par chez nous, que ce soit pour faire concierge ou maçon. Les clichés sur ces gens sont légions, presque autant que les poils sur les visages de leurs femmes. Un film reposant là dessus n’inspirait donc pas tellement confiance, mais le succès ayant été au rendez-vous, avec d’excellentes critiques en prime, la curiosité a fini par l’emporter.

Comme prévu : de l’outrancier. On suit une famille portugaise installée depuis déjà trente ans en France, où le père est chef de chantier et la mère concierge de leur immeuble. Des gens biens, biens intégrés mais pas spécialement appréciés, vus comme de loyaux sujets efficaces et bon marché. Quand la nouvelle d’un héritage va se répandre, faisant planer la menace d’un retour au Portugal où une sublime demeure les attend avec une belle exploitation, la panique va gagner tout leur entourage, bien décidé à tout faire pour les garder.

En voilà des gens qui ne se sont pas foulé pour écrire l’histoire ! Une accumulation de clichés, une situation qui se retourne, une nouvelle qui se répand et des gens de peu de scrupules qui en profitent, des non-dit et des allusions insistantes, pour au final changer la donne à mesure que l’information circule. C’est du classique salement appuyé, vraiment peu inspiré : on s’attend à tout, et tout se passe exactement comme prévu. Pourtant, même si les seules têtes connues ont des rôles très secondaires (Chantal Lauby, Alice Isaaz, Lannick Gautry) à l’exception du mari qui passe de temps à autre dans des blockbuster américains à l’image de son rôle de baron brésilien dans Fast and Furious 5, on accroche assez bien à l’histoire, les gags étant efficaces et le principe simple. Néanmoins, le film connait quelques lourdeurs et grosses périodes de mou, et on est clairement en dessous des Femmes du 6e étage, que ce soit au niveau de l’histoire, des acteurs, des personnages, de l’émotion, la poésie et même de l’humour. Un intérêt limité donc, d’autant que le sujet a déjà été traité par le passé, et bien mieux.

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