Le Port du désir

Le Port du désir
1957
Edmond T. Greville

Dans la belle ville de Marseille, il fut un temps où il faisait bon vivre, où l’argent coulait à flot pour ceux qui travaillent pendant que les autres prenaient du bon temps dans l’intervalle, mais il y a toujours eu des emmerdeurs et des emmerdeuses. Capitaine d’un bateau, Quévic (Jean Gabin) en bavait déjà pour faire bosser son plongeur, toujours occupé à flamber sa paie avec des filles de joie, mais quand en plus une petite bonne femme à la recherche de sa sœur va se ramener, lui quémandant de l’aide, sa tranquillité va définitivement foutre le camp.

Chose plutôt rare à l’époque, le film nous pond un scénario plutôt correct : une sombre histoire mystérieuse, un charismatique capitaine qui aime bien un peu tout gérer et qui ne se laisse pas faire, un plongeur volage qui se fout de tout et de tout le monde et qui va devoir changer, sans compter la petite nouvelle un peu perdue et à qui on ne veut pas que du bien. On retrouve beaucoup de personnalités fortes, chacun a sa petite histoire intéressante, l’enquête fait avancer doucement les choses et on suit tout ça dans le calme et la sérénité d’un port avec son chaleureux hôtel de passe. On baigne aussi visuellement dans une douce lumière apaisante, très bien retransmise par le travail de restauration de haute facture, même si le nombre d’images ne permet pas toujours une parfaite fluidité. Un bon petit film honnête qui fait passer le temps de manière sympathique.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *