Tout schuss

Tout schuss
2016
François Prévôt-Leygonie, Stephan Archinard

Sortant en pleine période hivernale avec les vacances de février pour gonfler le score pour une sortie de piste en douceur, le film avait réussi à faire le plein malgré une faible distribution et une campagne discrète. Il faut dire qu’avoir l’une des plus grandes stars françaises en tête d’affiche aide beaucoup, même si son heure de gloire semble passée. Et vu le film, ça ne risque pas de changer…

Qu’est-ce que ça fait d’être la fille du grand romancier trash Mas Salinger (José Garcia) ? Rosalie (Manon Valentin) aimerait bien le savoir, mais depuis quinze ans son père a brillé par son absence, et pour une fois qu’elle lui donnait une occasion de se racheter, il s’est encore dérobé. Voulant l’obliger à réagir et le faire s’intéresser à elle, elle va lui dérober la seule copie de son nouveau roman. S’il veut la récupérer, il va devoir aller la chercher à sa classe de neige.

Bon alors c’est clair, le film n’a jamais vendu du rêve, tout juste un divertissement facile et reposant en très grande partie sur le pouvoir comique d’un vieux de la vieille qui maîtrise l’art du rire, mais quand la facilité devient à ce point usante et que le pilier du film est bancal, on touche le fond des abysses. L’histoire de la classe de neige est classique, enchaînant tous les clichés du monde de l’adolescence, de même que l’humour est assez lourd, mais ce qui nous pèse le plus est ce qui était censé sauver le film : José Garcia. Semble t-il conscient de l’inconsistance du film, il saborde le peut d’intérêt qu’on pourrait y trouver, cabotinant dans des propensions sans précédents. Se la jouant grande diva super branchée, il gesticule comme un type venait de se faire électrocuté et parle avec l’éloquence de Doc Gynéco. Bref, c’est absolument insupportable et le temps s’écoule bien trop peu. Ajoutez à cela le running-gag foireux du beau-père et un montage qui place trois scènes clés dans les bonus du générique et vous aurez alors une vague idée du degré d’incompétence qui sévit. À l’image du bonnet, c’est bien bien à chier.

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