Very Bad Dads 2

Very Bad Dads 2
2017
Sean Anders

Si mon indulgence concernant les blockbusters décérébrés est en chute libre, il est un autre domaine avec lequel l’alchimie ne se fait plus : les comédies américaines. C’est bien simple, je ne ri plus, fatigué par la lourdeur des blagues graveleuses, mais je suis surtout devenu allergique aux démonstrations publiques et autres moments de gêne intense. Tout en respectant cette folie décadente américaine à l’insouciante exacerbée, Very Bad Dads, ou Deddy’s Home en version originale (encore des traducteurs de génie !), avait réussi l’exploit de non seulement proposer une idée assez neuve tout en la poussant pas mal loin, mais en plus le film avait su éviter la plupart des écueils du genre.

Après la confrontation entre l’ex mari ultra beau-gosse (Mark Wahlberg) et le gros dindon attardé (Will Ferrell), cette suite va agrandir la nouvelle famille en réunissant autour de Noël deux nouveaux invités : leurs papas respectifs (Mel Gibson et John Lithgow). Si à petite dose la situation avait réussi à se maintenir, le rassemblement risque vite de dégénérer…

Visiblement très attaché à la notion de famille au sens large entre les thématiques de famille recomposées dans ce diptyque et d’adoption dans Apprentis parents, le réalisateur semble maîtriser son sujet pour trouver de bonnes situations et sait parfaitement gérer son casting. Les rôles sont parfaitement à la mesure du physique des personnages, opposant méthode dure et méthode douce, tout en montrant les bienfaits de chaque. Bon après il ne faut pas y chercher de réflexion extrêmement poussée, mais on pourrait par exemple citer le passage où la petite fille, énervée qu’on pousse son frère timorée à aller à la chasse, fait le forcing pour y aller en balançant du féminisme pour une fois bien senti et intelligent. Une scène qui se terminera d’ailleurs de façon très drôle, comme tout ce qui entoure la fille, assurément le personnage le plus abouti (bien que je la confonde parfois avec l’autre). On notera niveau humour une légère baisse de qualité, car si la folie est encore de la partie avec les coups du bébé déjà taré, le frère Lannister ou le coup du déblaye-neige possédé remplaçant la moto déchaînée, on échappera pas cette fois à quelques moment de gêne pénibles. Les grands-pères sont aussi trop dans le sur-jeu et n’apportent pas grand chose en dehors de leur charisme, n’étant que des itérations exacerbées de leurs progénitures. Reste qu’on passe un très bon moment, juste simple et efficace, et c’est tout ce qu’on demande.

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