Outsiders


Outsiders
1983
Francis Ford Coppola

Adaptation d’un best seller de Susan E. Hinton, le film a connu à l’époque un joli succès critique et commercial, lançant la carrière de futures stars en puissance et porté par un réalisateur acclamé. En plus, en pensant film de jeunesse des années 80, nos yeux pétillent de nostalgie, repensant à des comédies cultes comme Le Folle journée de Ferris Bueller, ou encore Breakfast Club. Oui mais non, le temps est parfois assassin…

Le film n’est pas contemporain mais se déroule dans les années 60, en pleine rivalité de gangs en mode loubars à la Fureur de vivre. Dans la ville de Tulsa, pauvres et riches se foutent régulièrement sur la gueule. Les Socs (incluant Diane Lane) méprisent le petit peuple, et de leur côté les Greasers (incluant Patrick Swayze, Matt Dillon, Tom Cruise, Rob Lowe) sont enclins à la violence et se plaisent à croire que jouer les caïds équilibrera la balance sociale. Un moche jour, à force de s’envoyer des joyeusetés à la gueule et sous le coup de l’alcool, les choses vont déraper, la guéguerre va faire un mort et deux jeunes Greasers vont se faire la malle.

Mon dieu que les gens sont cons et que ce film est mauvais. Peut-être que les jeunes de l’époque étaient à ce point débiles et méprisables, tout ce que j’ai vu sur la jeunesse américaine des années 50-60 semble le confirmer en tous cas, mais ça n’en reste pas moins un mauvais film. Avec un point de vue extérieur et le recul nécessaire, en passant outre l’affect de voir de futures stars toutes jeunots, il faut bien reconnaître que le jeu est plus que frais, entre absentéisme et cabotinage atroce. Une direction d’acteurs à la ramasse, peu aidée par un scénario les faisant continuellement passer pour des tarés débiles, démarrant au quart de tour, lunatiques et bipolaires, et au raisonnement qui laisse pantois. Un frère cours, pour aller où ? Lui-même ne le sait pas, mais il y va à en perdre haleine. La violence c’est mal, aujourd’hui je fais la paix, mais demain go se battre parce qu’un homme c’est viril et ça se fout sur la gueule. Mon dieu… Et que c’est mou ! Aucune tension, des bagarres de bisounours, et dès que la situation dégénère, on cut et la séquence est éludée. Un procès qui viendrais donner quelques enjeux ? Le montage s’accélère et nous en prive, montrant quelques brides tels des souvenirs s’effaçant. Une introspection pour en tirer une morale ? Non plus, les gens n’apprennent jamais de leurs erreurs, tout arrive trop tard. Autant cette période a dû potentiel comme avec les films sur l’âge d’or d’Hollywood ou le rêve américain version Bewitched, mais il n’y avait semble-t-il rien à tirer de cette jeunesse…

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