Le Meilleur reste à venir


Le Meilleur reste à venir
2019
Matthieu Delaporte, Alexandre De La Patellière

Enorme claque de 2012, Le Prénom avait su être transcendé du théâtre au cinéma par ses mêmes auteurs et metteurs en scène, et on avait hâte de savoir si c’était une étincelle de génie éphémère ou durable. Dénotant d’une imagination incroyable, mais souffrant de quelques soucis de raccordements, Un illustre inconnu avait eu tendance à prouver leur talent d’écriture, mais on avait surtout hâte de les retrouver dans un style plus comique, quand bien même la bande-annonce laissait présager d’un quiproquo un peu trop cousu de fils blancs.

Cet imbroglio de départ était un avis de médecin, que César (Patrick Bruel) va trouver chez son ami Arthur (Fabrice Luchini), disant que ce dernier souffre d’un cancer et n’a plus que quelques mois à vivre. Partant de là, il va se dire que quitte à y passer, autant en profiter une dernière fois, voulant offrir à son complice de beaux souvenirs avant que la maladie ne le rattrape. Un beau geste, mais en réalité, cet avis médical ne concernait pas son ami, mais lui-même.

L’être humain n’est par nature par éternel, et la mort vient régulièrement rabattre les cartes et nous remettre face aux vraies urgences, aux vrais enjeux. Que faire du temps qui nous est imparti ? Ode à l’aventure, à l’amitié, à l’amour (avec Pascale Arbillot et Zineb Triki), le film partira de ce doute sur qui est malade pour nous faire comprendre des priorités de la vie. De la comédie douce-amère portée par un formidable duo des plus charismatiques et très en forme. L’écriture est une fois encore excellente, notamment avec sa toute fin très touchante avec cette réplique qui trouve tout son sens dans sa seconde occurrence. Point d’immense claque, mais un beau film réussi.

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