Sans un bruit jour 1
2024
Michael Sarnoski
Vous avez aimé l’univers de Sans un bruit tout en étant frustré d’en avoir vu si peu sur l’attaque initiale ? Eh bien c’était justement la promesse de ce film, censé montrer toute l’horreur et la violence destructrice de la frappe première qui a mis toutes les armées du monde à genoux d’emblée. Du bon gros film d’invasion alien qu’on salivait d’avance de voir, se rappelant aux bons souvenirs d’Independance Day, Mars Attacks, La Guerre des Mondes (dont la scène de la cendre est honteusement repompée), Edge of Tomorrow et autre Tomorrow War, un genre qui a su apporter des spectacles dantesques avec même occasionnellement des scénarios exceptionnels, comme les deux derniers cités. Un souvenir bien loin ici…
En plein New-York, le film nous proposera de suivre une cancéreuse (Lupita Nyong’o) en phase terminale, son chat, ainsi qu’un random gars (Joseph Quinn) croisé sur le chemin. Et attention, il ne faut pas faire de bruit.
Dire que le film est une immense déception serait exagéré puisque j’avais trouvé le premier opus à peine sympathique, et le second trop mauvais pour être qualifié de médiocre. Et il faut dire que ce préquel en garde tous les défauts : des personnages dénués d’écriture, ou alors carrément nullissime, avec des comportements au mieux stupides, et en trame de fond un vide absolu. Cette fois le constat est plus lamentable encore : on est censé suivre une femme à l’article de la mort, donc à la survie inintéressante, et son acolyte est soporifique au possible, la suivant comme un toutou. Et en parlant d’animal de compagnie, la présence du chat est inutile au possible, ce dernier n’aidant jamais en rien, et ne fait miraculeusement pas non plus de connerie. Reste alors un divertissement peu glorieux, ne comptant que trop peu de scène d’action, rendant la somnolence inévitable. Et avec le recul, cette saga a vite montré ses limites : jouer sur les bruits enlève toute notion d’ambiance sonore, et les effets « horrifiques » se limitent à des jump scare auditifs, soit le degré zéro de l’angoisse, juste désagréable. En résulte un divertissement particulièrement pauvre, dénué de la moindre qualité narrative…