L’Appartement

L'Appartement
1996
Gilles Mimouni

Holà, carrément ! Mais que s’est-il passé dans les têtes des gens pour qu’en sorte cette chose ? Mais pourquoi ils ont fait ça ? Combien d’entre eux se sont suicidé après ? Derrière ce petit film français au titre banal et au casting solide, se cache la folie et l’aliénation.

Quelques années auparavant, Max (Vincent Cassel) avait entretenu une relation torride avec une certaine Lise (Monica Bellucci), mais qui est brusquement partie du jour au lendemain sans donner signe de vie. Il a aujourd’hui refait sa vie et s’apprête à se marier (avec Sandrine Kiberlain), mais au détour d’un café il croise son ancien amour, jamais vraiment cicatrisé. Il se lance alors à sa reconquête. Mais après des jours de filature, alors qu’il croit l’avoir enfin retrouvée, il se retrouve face à une autre Lise (Romane Bohringer). À moins que…

Histoire d’amour perdue ? Comédie romantique ? Que nenni. Si tout commence tranquillement, bien que l’histoire soit sacrément fouillis, on sent tout de même un ton pesant et une ambiance malsaine. Qui est cette Lise, qu’on aurait tendance à assimiler à une diablesse destructrice ? L’histoire s’installe mais le mystère s’épaissi, laissant constamment le spectateur dans la brume, avant de le lâcher complètement avec la seconde Lisa, mais donnant aussi un coup de fouet et du suspense, car il faut le dire, la première moitié n’est pas exempt de temps morts. Mais alors que les situations devraient se dénouer, les histoires avancer, il n’en est rien : stagnation et brouillage de pistes. Ne sachant qu’attendre du film, tant il ne suit jamais la même direction, le spectateur attend, anxieux, la conclusion de cet immense foutoir. Et quel déception de constater que personne ne réagit comme un être humain doué de raison, comme si le but de chacun était de finir malheureux et aigri. Incrédule, on assiste à un massacre n’épargnant aucune faute de goût, nous laissant sur une fausse note des plus grasses. Original, oui, mais il y a peut-être des raisons à ça…

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