Lulu femme nue

Lulu femme nue
2014
Solveig Anspach

Lulu, femme nue, et c’est à peu près tout ce qu’on retiendra de ce film. Malgré la cinquantaine qui pointe le bout de son nez, Karin Viard est toujours aussi charmante, moins sensuelle et désirable que dans Parlez-moi de vous, mais son corps est surprenant de volupté (cf la scène de la sirène sortant des eaux). En dehors de ça, le film est une merde.

Sorti avant, mais personnellement vu après, le film est à peu près le même que La Ritournelle, en moins émotif, plus égoïste et d’un point de vu narratif inférieur. Ainsi, on retrouve la bonne grosse bourgeoise parisienne coincée, mais sous des traits de quasi paysanne, en proie aux tentations de l’extra conjugal en la personne de Charles (Bouli Lanners). Elle décide alors de prendre un peu de temps pour elle, voir où son histoire peu la mener, et simplement laisser faire les choses.

Rien de nouveau au programme, juste une femme délaissée qui réapprend à aimer. Un comportement totalement irresponsable et irrespectueux, qui fait certes réagir le spectateur, mais au fond on s’en fout : le personnage n’en devient pas plus attachant, ses actions n’en deviennent pas plus légitimes, et son amour ne convainc pas d’avantage. Plus encore, on se fait chier comme rarement, attendant d’abord l’événement déclencheur, puis la concrétisation, puis un retour dans l’ordre des choses. Passif, le spectateur regarde une histoire qu’il connait déjà, totalement hermétique aux enjeux et aux intervenants. On ne s’intéresse à rien, aucun passage marquant, rien de drôle ou de tragique, du moins rien que ne saurait nous toucher. Un film désespérément creux, mal réalisé, mal interprété, et à l’histoire banale.

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