Terminator Renaissance

Terminator Renaissance
2009
McG

Difficile de faire oublier l’affront du Soulèvement des machines, et c’est pourquoi les choses ont prit un certain temps. Ainsi, la franchise fut placée entre des mains « expertes », enfin déjà plus que le dernier, avec un casting cette fois-ci bien plus solide, même si Arnold Schwarzenegger n’y fait qu’un caméo, et avec toujours des moyens quasi illimités (200 M$). Pourtant, le résultat en salle fut encore plus décevant (371 M$), et les projets de suites furent immédiatement annulés. Comme quoi, même si on essaye de remettre les choses sur de bons rails, il aura suffit d’une erreur pour que le public déserte.

Par le biais des précédents films, on avait pu entrapercevoir le futur de 2029, mais cette fois l’action se déroule un peu avant, en 2018, alors que la résistance s’organise face à Skynet. Il semblerait qu’un signal puisse neutraliser les forces ennemies, et cela donnerait un avantage certain à l’humanité, encore déchirée dans une guerre politique entre ceux qui voient John Connor (Christian Bale) – qui a donc survécu comme prévu en compagnie de Kate Brewster (Bryce Dallas Howard) – comme leur messie, et ceux qui n’y croient pas. Pendant ce temps, revenu d’entre les morts, Marcus Wright (Sam Worthington) découvre ce monde de désolation, croisant la route d’un certain Kyle Reese (Anton Yelchin).

On sent clairement la volonté de renouer avec les fans, tentant de réparer les erreurs passées. Ainsi, John Connor devient enfin le leader charismatique qu’on attendait depuis toujours, s’imposant d’emblée comme un héros capable de changer le destin du monde par sa seule volonté. De plus, en choisissant un arc temporel jamais abordé dans les précédents films, ce quatrième volet se démarque ainsi par une créativité nouvelle, amenant en plus un nouveau personnage intéressant en la personne de Marcus, héros plus nuancé et ambiguë, apportant une narration intelligente puisque projetant le spectateur dans le film, car lui aussi découvre ce monde post-apocalyptique. En revanche, l’introduction avec Helena Bonham Carter n’était pas nécessaire, et s’en passer aurait même était salvateur car moins on en sait plus on peut être surpris. Côté action, comme depuis Terminator 2, la dose est maximale, mais le bestiaire ayant évolué et apportant pas mal de nouveautés, tout en l’incluant dans un décors inédit, on se prend plus facilement au jeu, et on passe un très bon moment. Mine de rien, on tient presque là le meilleur opus de la saga, et il est dommage que le public avait déserté avant même la sortie, car on ne saura jamais ce qu’il aurait pu advenir de la franchise, qui repart pour ainsi dire de zéro avec une nouvelle trilogie, qui on l’espère tiendra ses promesses.

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