Le Distrait

Le Distrait
1970
Pierre Richard

En plein âge d’or de la comédie française, Pierre Richard était l’un de ses plus grands représentants, réalisant lui-même à l’occasion certaines d’entre elles. Pas forcément toutes très inspirées à l’image du fatiguant Coup du parapluie, elles sont généralement divertissantes, voir jubilatoires avec Le Jumeau, et c’est encore une fois le cas ici avec un personnage fait sur-mesure.

On avait eu droit à de sacrés slogans publicitaires avec Jean-Pierre Stevens dans Ma Sorcière bien-aimée, mais ici Pierre Malaquet (Pierre Richard) bat tous les records en terme d’incompétence et d’excentricité, au grand malheur de son patron (Bernard Blier), incapable de le virer à cause de la romance qu’il entretient avec la mère de Pierre. Grand distrait de la vie, ce dernier multiplie les bourdes et les incidents, créant la zizanie autour de lui, et la situation va devenir de plus en plus ingérable.

Une situation simple, précise et drôle : un publicitaire maladroit qui enchaîne les gaffes. Bien sûr, il faudra laisser sa raison et le bon sens de côté car personne ne peut être distrait au point de se planter d’appartement et s’installer sur le canapé d’un autre pour boire son whisky et lire son journal, mais pour peu qu’on accepte de mettre la logique au placard on passe un bon moment. Les personnages sont intéressants, atypiques et les acteurs jouent assez bien, les comiques de situation sont bien trouvés, cohérents avec l’ensemble du film et c’est l’essentiel. Si on se met à se poser des questions tout est foutu, mais l’adage « plus c’est con, plus c’est bon » se vérifie une fois de plus au travers de cette comédie franchouillarde sympathique.

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