Avalonia, l’étrange voyage


Avalonia, l’étrange voyage
2022
Don Hall, Qui Nguyen

Dire que j’attendais ce film est faux, j’ai vaguement aperçu une bande-annonce me semble t-il, mais sans en avoir gardé le moindre souvenir. Mais étant donné que mon film préféré de 2021 avait été à ma très très grande surprise un Disney, Raya et le dernier dragon, qui est aussi devenu mon Disney préféré de tous les temps, j’avais de fait bien plus de curiosité à découvrir leur nouveau film, bien qu’entre temps Encanto m’avait laissé plutôt froid.

Le film nous plongera au cœur d’un nouveau monde des plus étranges. Searcher, fils de la légende de l’aventure Jeager, est non moins une légende à Avalonia grâce à sa trouvaille : une nouvelle source d’énergie à base de plantes. Seulement voilà, 25 ans plus tard, des graines commencent à pourrir, et il faut partir en quête du mal qui les rongent.

Je pense que ce film est tellement mal écrit, woke et bien pensant que pas une personne au monde ne trouvera pas de point susceptible de l’énerver. Outre le design complètement raté de cet univers et des protagonistes, les personnages sont à la fois caricaturaux à outrance et totalement incohérents. Elément de « surprise » qui n’en est pas un car présent sur absolument toutes les affiches et arrivant presque instantanément dès la plongée dans l’autre monde et se révélant directement, le grand père n’a aucun sens : caricature de la vieille école, le vieux con bourru, viril à outrance et borné, il est aussi montré comme cool et trouve directement normal l’homosexualité de son petit fils. Et au contraire, le père Searcher, traumatisé par son père qui dirigeait sa vie, se voulant comme très à l’écoute de son fils et modèle d’ouverture de par son couple mix, se borne à vouloir formater son fils. Et que dire du message écolo ? De l’énergie verte luminescente, du nucléaire quoi, serait potentiellement pas si bon ? Sans déconner ? Rarement une écriture n’aura été si mauvaise. Tout se sent venir à des kilomètres, on nous prend pour des débiles et adieu le subtil, sans compter en plus les incohérences de caractère. Non eh puis quand même, quel ratage artistique ! Créatures, décors, personnages, rien ne va. Quelques bons sentiments, une grande qualité de doublage, un rythme efficace et un haut niveau de modélisation 3D malgré le manque cruel d’inventivité, mais que c’est pauvre. Au niveau fable sur la nature le film est minable à côté de Nausicaa, et on comprend son échec. Son absence de sortie en salle en France n’est donc pas à regretter, on a là l’un des plus mauvais classique d’animation Disney.

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