American Bluff

American Bluff
2014
David O. Russell

Coup sur coup, David O. Russell a réussi à se voir gratifié d’une nomination dans toutes les catégories les plus prestigieuses aux Oscars deux années de suite, mais dans ce cas ci, en plus d’être reparti bredouille, nombre de professionnels se sont étonné et ont désapprouvé la reconnaissance du film, d’après eux très surfait. Qualifié de « film à Oscars » prétentieux, trop long, trop mou, j’ai donc passé mon chemin, mais en redécouvrant son style si efficace dans Joy, j’ai décidé de lui laisser une chance.

Histoire vraie s’étant déroulée dans les années 70, le film revient sur une affaire de corruption que Richie DiMaso (Bradley Cooper), agent du FBI, a voulu mettre en lumière, souhaitant faire tomber les hauts responsables qui trempaient dans un business des plus douteux. Dans sa ligne de mire, Carmine Polito (Jeremy Renner), un maire très discret sur l’origine de ses fonds, pion central d’un vaste réseau. Pour l’aider dans son enquête, il va obliger un couple d’escrocs qu’il a coffré à l’épauler, Irving Rosenfeld (Christian Bale) et Sydney Prosser (Amy Adams).

Une plongée dans le monde mafieux, on connaît par cœur, et avec une durée affichée de 138 minutes, il y a de quoi émettre quelques réticences. Mais avec un casting de fou furieux, incluant Jennifer Lawrence, Robert De Niro et Michael Peña, et un style humoristique très léger, ça change pas mal les perspectives. Effectivement, le film est très long, l’histoire pas si passionnante et on met pas mal de temps à rentrer dans le vif du sujet, mais on retrouve tout le talent de David O. Russell à l’œuvre, et la fin est plutôt pas mal. Ce qui l’intéresse le plus, c’est le traitement des personnages, et l’homme sait y faire. Il prend certes beaucoup de temps pour les présenter, faire vivre leurs histoires, mais cela leur donne beaucoup de profondeur, et avec de si grands acteurs derrière le travail obtint une dimension toute particulière. On ressent ainsi beaucoup mieux l’ambiance de l’époque, et sans réellement nous captiver, le film éveille la curiosité. Petit coup de mou entre deux plus grands films, mais à ne pas bouder pour autant.

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The Visit

The Visit
2015
M. Night Shyamalan

Certes, ces derniers temps M. Night Shyamalan n’est plus que l’ombre de lui même, enchaînant les erreurs de parcours, les films indignes. Il avait commencé avec de grands films aussi uniques et intéressants que Sixième Sens, Le Village ou Signes, et il en est désormais réduit à superviser des blockbusters aussi vides que Le Dernier Maître de l’air ou After Earth. On en attendait plus rien, mais c’était encore trop.

Maman, on peut aller voir Papi et Mamie ? Non, c’est des enfoirés qui m’ont pourri la vie. Ok, cool pour toi, mais on y va quand même. Vous êtes pas censé faire ce que je dis ? TG. Ah bon… Bon sœurette, on va faire quoi en fait chez les vieux ? Ah oui tiens. Pourquoi pas un film ? Posey ! Balances la musique, je t’offre un petit flot pour fêter ça.

Que Dieu nous vienne en aide… Même s’il ne l’est plus, qu’un grand réalisateur s’abaisse à faire du found footage aussi pauvre, c’est désolant. On est loin d’un Chronicle tellement énorme qu’il fallait au moins ça pour rendre l’histoire réaliste. Ici, on a juste de jeunes cons qui filment des vieux séniles. Pas une once d’épouvante, pas une ligne de scénario. Une ado superficielle, un môme qui nous soûle avec son rap, et voilà tout ce qu’on aura pour patienter avant le classique « retournement de situation de fou » dont est si friand le réalisateur. Si on était sur le cul dans Le Village, on l’est beaucoup moins ici, et aussi bon que soit le rebondissement, il arrive largement trop tard, le spectateur s’est déjà endormi et son jugement est irrévocable : on s’emmerde.

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Prémonitions

Prémonitions
2015
Afonso Poyart

Sorti presque nulle part (une sortie US se fait toujours attendre, on parle de septembre 2016), bénéficiant d’une publicité inexistante et d’un nombre de salles limité, le film a réalisé un exploit en atteignant le million d’entrées en France, se maintenant extrêmement bien semaine après semaine. Un bouche à oreille comme on en voit rarement, de quoi éveiller l’intérêt.

Quand on est dépassé, il faut savoir le reconnaître. Enquêteur de police, Joe (Jeffrey Dean Morgan) va désespérer en voyant les corps s’entasser et les questions se multiplier. Des personnes sans aucun lien sont retrouvées mortes, victimes d’une perforation à la base du cou. Avec sa collègue Katherine (Abbie Cornish), ils vont faire appel à leur toute dernière chance : John Clancy (Anthony Hopkins), un voyant possédant des dons de prescience. Malheureusement, lui aussi sera dépassé par les événements, le mystérieux assassin semblant lui aussi capable de voir l’avenir, mais ses pouvoirs sont bien supérieurs.

Avec une réalisation très télévisuelle par moments particulièrement impropre, pleine de zooms et cadrages abruptes, avec une pareille histoire on se croirait devant un épisode du Mentaliste, mais où les théories scientifiques laissent leur place au paranormal. On démarre timidement, mais très vite le charisme d’Anthony Hopkins nous emporte, son talent étant palpable et ses visions intrigantes, rehaussant au passage le niveau de la réalisation à l’aide de séquences plus oniriques, psychédéliques et libres en terme d’ambiance et de couleurs. Le fait que le tueur possède lui aussi des pouvoirs rend l’histoire d’autant plus intéressante, mais plus qu’un personnage c’est un concept impalpable qui nous est présenté pendant tout le film, faisant de son arrivée un choc aussi grand que celui de l’immense Seven, c’est dire. Pas le film le plus original qui soit, empruntant à la série Mentaliste ou au film Next, mais son scénario est malgré tout excellent, les acteurs très bons et c’est une bien belle surprise.

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Sinister 2

Sinister 2
2015
Ciarán Foy

Depuis quelques temps, un nouveau type de film d’horreur a fait son apparition : la suite du pauvre. Le principe est simple, on prend un film d’horreur qui a bien marché et qui fut apprécié, souvent emmené par une star reconnue qui a contribué à offrir ses lettres de noblesse au film, et on fait une suite sans la star en copiant le principe de base avec plus oui moins de respect. Cette année on a déjà eu La Dame en Noir 2, et voici une seconde pauvresse moins honteuse mais clairement inutile.

Ça vous dit de voir un film d’enfant ? Méfiez-vous si le fantôme d’un petit enfant fait une telle proposition au votre, car il pourrait bien être envoyé par le Croquemitaine. Ce dernier a pour habitude de pervertir l’âme d’un enfant et de lui faire assassiner toute sa famille au cour d’un rituel immortalisé dans un film macabre. L’ex shérif adjoint soupçonné d’avoir été mêlé au massacre de la famille de son ami écrivain (héros du premier film) va continuer l’enquête autour de cette créature démoniaque, espérant pouvoir mettre fin à ses agissements.

Pourquoi pas, mais en fait non. Reprendre un personnage dont on s’en fout royalement, le faire continuer le combat, admettons. Refaire la même histoire avec une nouvelle famille, mouef. Reprendre les mêmes effets horrifiques, notamment les films de mise à mort, c’est chouette mais peu imaginatif. En fait, c’est un plutôt bon film d’horreur, alternant efficacement les jump-scare et séquences de malaise ambiant, peinant à trouver de bonnes idées de fond mais compensant par une excellente mise en scène. Le problème de fond deviendra en revanche particulièrement pénible vers la fin, multipliant les bêtises humaines soûlantes à l’image de l’ex flic qui va super mal réagir face à la menace. On était prêt à pardonner ses facilités, mais le film commettra trop d’impairs dans sa dernière ligne droite. On a notre dose de frisson, faible dose du pauvre d’une suite inutile.

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My Choice Award 2016 (ouverture des votes)

Les félicitations sont de rigueur ! Alors que le site va pulvériser son précédent record de fréquentation, il s’agit de la première année où les nominations des My Choice Award font l’unanimité. Aucune recommandation, aucune contestation face à la liste préliminaire, qui en toute logique n’a donc pas bougé. Comme convenu, les votes sont désormais ouverts et auront cours jusqu’au vendredi 5 février 14h pour une remise des prix le lendemain à 18h.

Voici les liens pour voter :
My Choice Award 2016 – part 1
My Choice Award 2016 – part 2

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La Réunion

La semaine dernière, aucune vidéo n’est sortie sur la chaîne d’Extrême Nécessité. Qui est responsable de ce manquement ? Que les coupables se désignent bordel ! Voici donc une réunion de crise au sommet pour déterminer les causes et les solutions au problème. À découvrir ici : https://www.youtube.com/watch?v=tc3Vi3p3JTI

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Creed – L’Héritage de Rocky Balboa

Creed – L’Héritage de Rocky Balboa
2016
Ryan Coogler

Je n’attendais pas grand chose du film, mais le voyant tout rafler aux Etats-Unis (110 M$), voyant l’excellence des retours, je me suis empressé de revoir l’intégrale de la saga Rocky, espérant enfin y trouver le chef d’œuvre incontournable de la boxe après moult très bons épisodes, mais jamais transcendants. Stallone a gagné un Golden Globe en reprenant son rôle emblématique, et il pourrait bien décrocher le premier Oscar de sa carrière. Alors pourquoi n’ai-je point accroché ?

Tous les champions ne sont visiblement pas parfaits, à l’image de l’ancien champion du monde des poids lourds Apollo Creed. Il n’a de toute évidence pas toujours été fidèle, et l’un de ses coups d’un soir a abouti à Adonis (Michael B. Jordan), né après la mort de la légende. Hanté par l’image d’un père qu’il n’a pas connu, il va à son tour se lancer dans la boxe, sollicitant l’aide d’un ancien ami de ce dernier, Rocky Balboa (Sylvester Stallone), espérant que celui-ci accepte de faire lui un grand challenger.

Ceci est un spin-off, et voilà peut-être la raison pour laquelle je n’aime pas ce film. Il est probablement excellent, génial pour nombre d’entre vous, mais c’est pour moi un immense ratage. Un film sur le fils caché de Creed qui fait appel à Rocky pour s’entraîner ? Non merci. Un film sur Rocky qui aide le fils caché de Creed à devenir un grand boxeur ? Oh oui ! Seulement voilà, le film n’est pas centré sur Rocky, il est extrêmement secondaire, presque étranger à l’histoire, on ne retrouve pas d’autres anciens personnages, et ça fait mal. Depuis six films, on a apprit à aimer cet homme, l’admirer, le déifier, mais le voilà relégué. Que Paulie soit mort, on s’en bat les steaks, il a toujours été un frein à l’épanouissement de la saga. Mais ne pas retrouver Robert, le fils de Rocky, et qu’il n’ait pas le droit à vivre un peu de bonheur avec la gentille Marie qu’on espérait tant retrouver à son bras, c’est scandaleux. À la place, on retrouve un fatiguant Michael B. Jordan, trop présent sur les écrans, incarnant toujours le même personnage du type sympa et branché, au sourire racoleur et bourré de talent dans un domaine. Il en fait trop, son personnage soûle, son idylle est classique, ennuyeuse, et seuls ses combats rehaussent le niveau. D’ailleurs, le combat final est une monumentale erreur de casting tant celui qui se retrouve face à Creed est ridicule : pas une once de muscle et un bide grassouillet indéniable. Notre pauvre Rocky n’est plus qu’une ombre à qui on refuse l’happy end, les nouveautés sont fades et le film lasse. L’engouement autour de ce film m’est difficilement concevable.

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Goodnight Mommy

Goodnight Mommy
2015
Veronika Franz, Severin Fiala

Tu vas prendre tellement cher film de merde ! Naïvement convaincu par un certain Durendal des possibles qualités de ce film, évoqué dans ses quatre vidéos de bilan annuel, j’ai foncé tête baissée dans ce qui se trouve être en réalité un remake de L’Autre, un minable film d’épouvante des années 70 vu il y a tout juste une semaine.

Tout comme son modèle de médiocrité, le film nous conte la dérive d’un petit con qui ne se remet pas du tout de la mort de son jumeau et va en faire payer le prix à sa mère, officiellement parce qu’il ne la reconnaît pas suite à une opération esthétique, mais c’est probablement en fait dû à accident de voiture dans lequel le jumeau serait mort.

« Maman, pourquoi tu ne mets qu’un seul verre ? » « tu sais très bien pourquoi ». S’en suit un jeu de devinettes où les questions de l’un des jumeaux laissent la mère indifférente. On se demande bien pourquoi… Mais ah ! RAGE ! Deux fois en si peu de temps un foutage de gueule aussi honteux, c’est insupportable ! C’est encore pire que pour l’original ici tant c’est évident dès la première scène, et chaque seconde qui suit est une indigestion d’indices subtilement distillés à grand coup de machette dans la gueule. Même un cobaye médicamenteux en état de mort cérébrale mettrait moins de cinq minutes à comprendre que l’un des jumeaux est mort et que son frère est devenu fou. Donc d’emblée, le film a un degré d’intérêt négatif, et le film mettra encore plus de temps pour nous délivrer la fameuse information de la mort, attendant vraiment la toute fin. Oh quelle surprise ! La séance de torture et la mise à mort de la pauvre mère qui a fait la connerie d’oublier sa pilule sonne le glas d’un des films les moins inspirés, créatifs et intelligents de l’histoire.

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Rocky Balboa

Rocky Balboa
2007
Sylvester Stallone

Ça n’est pas parce qu’on a perdu son dernier combat qu’il faut renoncer à remonter sur le ring. Saga jouissant d’une immense popularité, Rocky a fait le faux-pas fatal avec Rocky V, massacré par la critique, aboutissant à une claque au box-office. C’était son bébé, son projet porté à bout de bras qui l’a fait connaître, alors le voir tomber en désuétude, ça fait mal. Projet mûri pendant très longtemps, il aura fallut 16 ans à Stallone pour revenir, espérant redorer le blason de son alter ego dont le combat a toujours fait écho. Moins pire que le dernier en terme de recettes, malgré d’excellentes critiques saluant un retour tant attendu, il s’agit pourtant du volet ayant fait le moins d’entrées, d’autant plus dommageable dans la mesure où un septième était prévu et qu’il aura fallut attendre neuf ans de plus pour que le champion revienne.

Rocky Balboa (Sylvester Stallone) fut un grand boxeur, le plus grand de tous peut-être, mais c’est désormais derrière lui et la page est bel et bien tournée. Il coule des jours tranquilles dans son restaurant, baptisé en l’honneur de feu son épouse à qui il va rendre visite tous les jours, discutant de ses exploits passés avec ses clients nostalgiques. Attendant en vain la visite d’un fils (Milo Ventimiglia) ne supportant pas le poids de son héritage, il se morfond, prisonnier d’un bonheur passé qui ne reviendra jamais. En y repensant, une petite boule subsiste, comme s’il n’en avait pas totalement fini avec la boxe. Et pourquoi pas un dernier match ?

Les gens n’avaient pas aimé le cinquième opus car il était pessimiste et, contrairement aux autres, n’était pas si glorieux pour notre héros. Reprendre après si longtemps avec un Rocky usé, toujours plus ou moins pauvre, rejeté par son fils, toujours affublé de son connard de beau-frère mais désormais veuf, arraché de l’amour de sa vie, c’est moche et donc très osé. On démarre donc pas forcément très confiant, mais Rocky a un cœur toujours aussi grand, son histoire nous touche, son histoire avec la petite Marie est forte, et l’acteur est au sommet art. Alors forcément, il est vieux, un peu balourd, ça manque de combats et le combat final n’est pas le plus impressionnant ni le plus passionnant, mais avec des enjeux plus personnels, un style plus viscéral et de belles performances, on est complètement happé. Les émotions sont fortes, nombre de dialogues font mouche, et même si on ne retrouve pas la force d’antan, c’est un retour salvateur qui nous rappelle pourquoi on a aimé ce sport, ce combattant, et l’espoir nous envahi à nouveau.

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Rocky V

Rocky V
1990
John G. Avildsen

Grandeur et décadence… Plus forte est l’ascension, plus rude sera la chute : après avoir tout pulvérisé avec Rocky IV, la saga souhaitait partir au sommet de sa gloire avec un tout dernier volet pour conclure l’histoire, faisant à nouveau appel au réalisateur du tout premier Rocky d’ailleurs, mais ce fut un désastre. Le désamour du public fut immense, les critiques très dures, et en salles moins du tiers des entrées du dernier opus furent conservées. Une énorme claque disproportionnée, mais pas totalement injustifiée.

Sorti de la retraite pour affronter la menace soviétique, cette fois Rocky Balboa (Sylvester Stallone) en a terminé une bonne fois pour toute avec la boxe. Trop vieux pour ces conneries, il souffre aussi de nombreuses lésions cérébrales dues aux violents coups au visage qui lui ont été assénés au cours de sa carrière, et un autre combat pourrait le tuer, rendant sa retraite d’autant plus obligatoire. Un choix qui va lui demander bien du courage quand, suite à une escroquerie, il va tout perdre, déchaînant sur lui les corbeaux assoiffés prêts à payer une fortune pour son retour. À la place, il va transmettre ses rêves à un boxeur en herbes, Tommy Gunn.

Mais va crever Paulie ! Personnage antipathique à souhait, le beau-frère fait très fort en réduisant à néant presque tous les enjeux des quatre précédents films. De par sa connerie, notre héros bien aimé, celui qui a connu la misère et qui a réussi à s’élever très haut, qui avait promit à son fils et à sa femme une vie heureuse et facile, pas comme la sienne a commencé, l’immense Rocky va s’écrouler, retomber dans la rue, recommencer de zéro sans espoir de retrouver une once de sa gloire passée. Une idée de départ atroce, ignoble, stupide, et qui a suffit pour beaucoup pour détester le film. Pourtant, l’idée qui suit était intéressante : un Rocky qui passe de l’autre côté du ring en devenant entraîneur. Mais bon, son poulain dégouline d’arrogance, on sent qu’il va mal finir, donc on se désintéresse de lui d’emblée. D’un autre côté cela offre une vision intéressante du film sur la vie par procuration, la dangerosité de l’ambition et l’amitié professionnelle, mais cela contribue à l’ambiance pessimiste du film, chose que l’on ne souhaitait pas forcément voir dans un Rocky, surtout quand il s’agit d’une conclusion. Point de musique entraînante cette fois, pratiquement pas de combats, du moins pas immersifs, et à force faudrait vraiment dire aux responsables des affiches des cinq premiers films de la saga que leur travail est gênant, voir ridicule. Pas mal de bonnes idées, mais dont beaucoup sont de mauvais goût, perdant au passage ce qui faisait la force des précédents volets : le punch et l’espoir. On a frôlé la belle réflexion sur l’épanouissement personnel, mais ça n’est finalement qu’une suite d’échecs moroses, certes captivante, mais frustrante et démoralisante.

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