The Ledge


The Ledge
2022
Howard J. Ford

Genre que j’avais soigneusement esquivé depuis des années, les séries B ne m’avaient décidément pas manquées… Sorti directement en DVD, VOD et autres supports physiques ou streaming, le film raconte comment, après avoir chauffé quatre inconnus comme une professionnelle du bois de Boulogne, une cagole bourrée va bizarrement se retrouver à être violée par le chef de meute. Pensant fuir en pleine nuit dans des bois isolés dans un massif italien, elle sera bien évidemment retrouvée par le groupe qui, voulant « dissiper tout malentendu », va la pousser du haut d’une falaise, puis lui écraser le crâne pour être sûr qu’elle ne l’ouvrira pas. Sagement couchée dans le gîtes à côté, son amie va avoir la bonne idée de se rendre en direction des cris, filmer le tout, sans oublier de pousser un petit cri pour leur signaler qu’il faudra elle aussi l’éliminer. Mais se croyant plus maline et plus forte physiquement, elle va se réfugier dans les montagnes, escaladant la paroi à mains nues. Les quatre hommes vont alors partir la rattraper pour éviter tout témoin gênant.

Outre le fait que tout le début est d’une maladresse sans nom avec les deux chaudasses et le boys band en mode mauvais scénario porno, l’enchaînement sera des plus laborieux avec un concours du protagoniste avec le moins de neurones. Seulement au milieu de ce « toxic men, le film », un espoir était permis : une femme faisant une ascension vertigineuse à mains nues, survivant également à l’assaut de quatre hommes. Du survivalisme, de la tension, des images saisissantes. On passera sur deux scènes de chute se battant pour la place de pire montage de la décennie, entre un cut matelas avec un corps qui se téléporte et le vilain fond vert d’une personne couchée faisant semblant de tomber qu’on ne fera que rétrécir à l’image pour simuler la chute. Non, le plus gros souci est que l’ascension, une fois l’introduction passée, ne durera qu’un petit quart d’heure, le reste étant un huis clôt sur fond vert où le boys band campe au dessus de la fille, parce qu’elle ne peut pas descendre ou aller ailleurs sans matériel. On notera aussi les flash back lourds sur le petit ami mort en ascension d’une façon stupide, en admettant que faire une ascension à mains nues ne soit pas déjà un summum de stupidité. Bref, un budget inexistant, des acteurs catastrophiques, une écriture d’une nullité à peine croyable. Reste un léger suspens et une durée heureusement courte pour limiter le supplice.

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