Un homme en colère


Un homme en colère
2021
Guy Ritchie

Retour à ses premiers amours pour le réalisateur de génie qu’est Guy Ritchie, à qui l’on doit notamment les deux excellents Sherlock Holmes, le bougrement efficace Man from U.N.C.L.E, ou encore le plus mitigé Roi Arthur, qui possédait néanmoins quelques scènes mémorables grâce au style très brutal de son metteur en scène. Il est cette fois de retour au films de mafia / police, avec un remake très libre du film français Le Convoyeur (ou alors je m’en souviens très mal).

L’histoire est celle de l’agent H (Jason Statham), nouvellement embauché comme convoyeur, qui pour ceux qui ne le savent pas, est un métier consistant à escorter l’argent de grosses compagnies vers des banques. Ces derniers sont d’ailleurs sous tension depuis un braquage ayant vu deux de leurs agents mourir. H de son côté est incroyablement calme et serein, ayant hâte de se confronter au terrain. Et justement, très vite après son embauche, un braquage va avoir lieu et tourner à la boucherie, mais pas pour eux. D’une précision chirurgicale, un tir, une balle, un mort, H va abattre un à un tous les braqueurs. Si convoyer de l’argent était jusqu’alors dangereux, tenter de les braquer sera désormais fatal.

La violence à l’état brute, du pur film actionner comme on en voit plus, ou presque. Le film rassure d’emblée sur la qualité de la réalisation, percutante comme les balles des fusillades. Habitué des séries B, Jason Statham retrouve là une carrure de premier ordre, s’imposant comme la mort froide et implacable qui s’abattra sur tout ceux qui seront sa cible. L’histoire derrière la colère est classique mais efficace, et on retrouvera un casting prestigieux avec Andy Garcia, Eddie Marsan, Josh Hartnett, mais aussi un surprenant Scott Eastwood dont le rôle de connard prétentieux lui colle à la perfection. Seule ombre au tableau, outre son chapitrage maladroit, est justement le troisième chapitre. Il reprend exactement l’histoire abordée en second chapitre, déjà un peu trop long en soi, simplement pour le raconter du point de vue des méchants. Or non seulement cela n’apporte pas grand chose de plus, mais cela alourdi le récit et en dévoile trop sur de simples cibles destinées à mourir et dont on s’en fout royalement. On perd en rythme, en efficacité, et c’est clairement un ventre mou qui porte préjudice. Sans ça, le film aurait été un must du genre. Reste un très bon film, mais je conseille donc de purement et simplement zapper le troisième chapitre.

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