Sous la Seine
2024
Xavier Gens
Alors que j’attendais fébrilement la nouvelle adaptation de Silent Hill qui doit sortir dans quelques mois, j’étais surpris de voir son réalisateur avoir un autre projet d’envergure débarquant aussi cette année, mais non. Presque même nom, même métier, même nationalité, mais clairement pas même carrière, et mes attentes étaient donc sacrément faussées.
Imaginez la dinguerie si un requin super énervé se mettait à attaquer tout le monde, genre en pleine Seine à Paris avec en plus une épreuve des JO prévue dedans ? Dingue ! Pas plus.
On aura rarement vu un scénario assumer autant son statut de série B, parodie totalement nanardesque des Dents de la mer, qu’il faudra que je revois un jour à force. On a une militante écolo embourgeoisée (Bérénice Bejo) dont l’équipe se fera décimer par un requin très méchant, qui va prêter main forte trois ans plus tard à la police (Nassim Lyes) pour éviter que Valérie Précesse Anne Marivin (j’ai cru qu’ils allaient même nous faire le coup du « vous m’avez manqué ») ne voit ses JO transformés en bain de sang. Des protagonistes déjà bien cons, mais des génies absolus face à la vraie menace du film : les lesbiennes écolos au cerveau atrophié. C’est du caviar en barre tellement on dirait un vieux réac à qui Netflix a imposé sa grille habituelle de minorités à mettre en avant, et qu’il les a choisit pour en faire des abrutis ambulants au discours aussi stupide que leurs actions seront néfastes. Et c’est magique tant le film semble se saborder lui-même, à l’image des effets spéciaux, tantôt bluffant pour une production française, tantôt si cartoonesques et criards que c’en est comique. Et mon dieu, la fin ! Il fallait oser, et le foutage de gueule est presque aussi abject que ce qu’il est drôle d’imaginer des scientifiques se défenestrer face à une bêtise si purulente. Premier degré, le film est un étron écrit à la truelle, mais en le voyant comme du travail de sagouin expressément torpillé, c’est juste brillant. Donc oui, on peut donc faire exprès et réussir l’épreuve du nanar.