Winter Break


Winter Break
2023
Alexander Payne

Chaque année, les cérémonies font des heureux, mais aussi des grands perdants, et par flemme je ne rattrape pas toujours la dizaine de ceux qui concourraient dans la catégorie meilleur film. Pourtant, la thématique du milieu scolaire privé bourgeois américain des années 70 est un sujet gageur comme l’ont prouvé Le Club des empereurs et surtout Le Cercle des poètes disparus. Et le voilà fraîchement débarqué sur Netflix, l’occasion de finalement lui laisser une chance.

L’hiver 1970 est là, Noël approche et les étudiants de Branton s’apprêtent à rentrer chez eux pour les fêtes. Tous ? Non, un certain Angus (Dominic Sessa) va se retrouver seul, obligeant un professeur à rester pour le surveiller, à savoir le pire de tous qu’il déteste par dessus tout, monsieur strabisme Hunham (Paul Giamatti), sans compter la cuisinière (Da’Vine Joy Randolph). Contre mauvaise fortune, il faut parfois savoir faire bon cœur, et l’adversité peut par moment rapprocher.

Des gens que tout oppose, qui vont apprendre à se connaître, voir s’apprécier de par les circonstances. Un concept vieux comme le cinéma, qui aura marqué à plus d’une reprise comme avec The Breakfast club notamment. Le trio d’affiche est assez bon, mais loin de valoir l’avalanche de prix et nominations reçus, avec surtout un Oscar pour la cuisinière, et l’ensemble est long à se mettre en place, pour pas grand chose. Les retardataires sont trop mis en avant pour finalement disparaître peu après, et nombre d’histoires sont développées dans le vent, comme la romance furtive, pourtant pleine de potentiel. On s’éparpille de partout, et au final seule la relation père/fils fonctionne réellement. Même la démarche du film questionne. Si on s’amuse de voir tous les anciens logos, et une façon de filmer, un style de pellicule très à l’ancienne, on ne peut que s’interroger sur l’arrivisme d’une telle démarche. Et puis surtout, le poids de ses illustres modèles pèsent lourdement sur cette petite histoire un peu banale pour s’imposer. Mouef…

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