Captain America : Civil War

Captain America : Civil War
2016
Anthony & Joe Russo

Quelques semaines après l’affrontement au sommet de Batman V Superman, c’est au tour des deux plus grands icônes du Marvel Cinematic Universe de se mettre sur la tronche : Iron Man et Captain America, officialisant le début de la phase 3. Arc narratif primordial dans les comics, Civil War se présente quasiment comme un Avengers 3 avant l’heure, réunissant l’intégralité de la bande à quelques exceptions près, avec même deux arrivées remarquées, faisant de ce qui devait être la troisième aventure solo de l’homme-bouclier une ambitieuse réunion d’équipe. Pour les deux frères Russo devant enchaîner derrière avec le tournage des deux prochains Avengers : Infinity War, c’était la grande épreuve, et à l’image de la confrontation ultime chez DC Comics, c’est du haut niveau, sans pour autant arriver à la mesure du potentiel et des promesses.

À l’image d’Iron Man 3 où Tony Stark (Robert Downey Jr.) était hanté par les événements du premier Avengers, ce coup-ci la bande devra faire face aux conséquences de leur combat dévastateur en Sokovie d’Avengers : l’ère d’Ultron. Les dommages collatéraux ont encore une fois été colossaux et les gouvernements du monde (William Hurt et Martin Freeman) ne peuvent tolérer davantage de dérapages de la part des Avengers, souhaitant leur imposer une charte et un contrôle de leurs activités. Une bonne idée selon Tony Stark, mais tout simplement inacceptable selon Steve Rogers / Captain America (Chris Evans), d’autant plus qu’un complot semble vouloir faire accuser son ami Bucky (Sebastian Stan), le soldat de l’hiver, et il va devoir sortir des sentiers battus pour lui porter secours. Deux camps vont alors s’opposer : les défenseurs du traité, Tony Stark / Iron Man, Jim Rhodes / Iron Patriot (Don Cheadle), Natasha Romanoff / la Veuve Noire (Scarlett Johansson), la Vision (Paul Bettany), T’Challa / Black Panther (Chadwick Boseman) et Peter Parker / Spider-Man (Tom Holland) ; et ceux qui s’y opposent, Steve Rogers / Captain America, Bucky Barnes / le soldat de l’hiver, Clint / Hawkeye (Jeremy Renner), Wanda Maximoff / La sorcière rouge (Elizabeth Olsen), Sam Wilson / Le Faucon (Anthony Mackie) et Scott Lang / Ant-Man (Paul Rudd).

C’était l’un des principaux reproches qu’on faisait à Batman V Superman, mais le constat s’applique ici aussi : non seulement on attend longtemps avant que nos personnages se foutent joyeusement sur la gueule, mais en plus les raisons dudit conflit sont tout aussi légères, à l’exception de Black Panther. Et c’est d’ailleurs au niveau global que le scénario laisse dubitatif : le grand méchant de l’histoire (Daniel Brühl) ne sert pas à grand chose, le soldat de l’hiver et son grand copain droit dans ses baskets commencent à nous saouler, l’histoire patauge et ne fait rien avancer dans l’univers Marvel. Tout juste nous confirme t-on que les chances de revoir Pepper un jour sont moindres, l’actrice ne semblant pas vouloir rempiler, à l’image la copine de Thor, absente du troisième long-métrage dédié. En revanche, il y a tout de même trois événements de grande ampleur et qui font plaisir : l’arrivée dans les Avengers de Ant-Man, toujours aussi drôle mais beaucoup moins ridicule en super-héros de part certaines évolutions ; celle de Black Panther, personnage intéressant et charismatique ; et le nouveau Spider-Man (dont on aperçoit la tante May incarnée par Marisa Tomei), qui a finalement totalement sa place dans cet univers en prenant le rôle du petit dernier, un peu puéril et gaffeur. Du sang frais qui boost l’intérêt du film, déjà énorme de part la présence de tant de personnages clés de la franchise, nous faisant presque oublier les quelques longueurs et le scénario faiblard. De plus, l’humour, marque de fabrique de la saga, marche encore une fois très fort, là encore grâce aux nouveaux. Excellent sur la forme, pas terrible sur le fond, mais avec un tel rassemblement difficile de ne pas se montrer enthousiaste.

Disponible en version alternative et vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=wAG3-ZrvkaE

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques, Vidéo. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *