Les Rayures du zèbre

Les Rayures du zèbre
2013
Benoît Mariage

Le football est le sport le plus populaire de par chez nous, et pourtant, ce film n’a pas eu droit à une vraie sortie, n’obtenant qu’une poignée de salles ne lui suffisant pas pour figurer dans le classement des sorties, alors même qu’on retrouve à sa tête un acteur à qui l’on doit nombre de succès. Mais il faut bien dire qu’après visionnage, la raison est évidente, et on se demande même pourquoi on a pu donner le feu vert à un tel projet.

Parmi les meilleurs métiers au monde, outre celui à tisser, on retrouve celui de recruteur. Payés une fortune par les clubs de foot, ils doivent dénicher aux quatre coins du monde la perle rare qui apportera de la fraîcheur et du talent à moindre coût. De l’argent, du tourisme, et le sentiment d’être le prophète qui sauve un club en déroute, et fait vivre la grande vie à de pauvres noirs qui sans lui ne seraient rien. José (Benoît Poelvoorde) est recruteur pour un club belge, et il se complet plus que quiconque dans son rôle.

Toi le singe noir qui ne vaut que pour ses femelles généreuses, va donc me rapporter le plus de fric possible en tapant dans la balle. Et si t’es pas le meilleur, si tu refuse de prendre ton médicament (dopage), saches qu’ils sont des milliers à vouloir prendre ta place. Voilà donc le message du film, tout en finesse, avec un héros insupportable à l’avidité infinie et qui ne pense qu’à fourrer les fameux produits exotiques, même si la provenance est douteuse. Mais le portrait des africains n’est pas non plus réjouissant : les hommes sont tous aussi avides, prêts à vendre leur enfant pour se faire un peu d’argent ou à tuer son frère si ça peut le faire partir en Europe, et les femmes quant à elles ouvrent bien grand les cuisses quand les blancs passent. C’est une véritable avalanche de clichés à laquelle on assiste donc, avec une vulgarité incroyable, mais il n’y a pas que ça de néfaste dans ce film. Jamais drôle pour un sou, le film est aussi régulièrement incompréhensible entre les accents de chacun, d’autant que l’articulation est médiocre. Une histoire minable, des acteurs détestables, et rien ne viendra sauver ce naufrage artistique.

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Marmaduke

Marmaduke
2010
Tom Dey

Parmi les films qu’on s’est maté bien trois ou quatre fois quand on était petit, il y a bien sûr eu Beethoven, au même titre que sa suite avec l’émouvante fille et son appareil dentaire. Donc inconsciemment, malgré la profonde bêtise de ces deux films, certains parmi nous assimilent les héros canins au cinéma pas vilain, mais même en faisant quelques concessions sur l’infantilisation, ça reste une aberration.

Dans une famille américaine tout ce qu’il y a de plus banale (avec seulement Judy Greer de connue parmi eux), on suivra leur déménagement en Californie par les yeux et la truffe de Marmaduke (Omar Sy), leur chien domestique. Nouvelle maison, nouvelles odeurs, nouveau parc, et surtout nouveaux copains et copines, notamment avec la chienne du patron (William H. Macy) de son maître, une pure race resplendissante. Mais se frayer un chemin jusqu’à elle ne sera pas aisé : le caïd du coin y a déjà apposé sa patte.

Faire parler les animaux est une bonne idée, et avec notre langouste nationale à la tête on aurait dû être aux anges, mais ça n’est pas le cas. Première scène, premier gag : un pet. Voilà, tout est dit, et le niveau intellectuel ne décollera jamais, à l’image du scénario. Marmaduke est nouveau, il va flasher sur une chienne, mais bien évidemment pas la bonne parce qu’il s’est fié à la beauté extérieur et non intérieur, mais il reviendra sur le droit chemin après un passage héroïque, et patati et patata, sans compter son maître, père de famille obnubilé par son travail et qui délaisse ses proches, mais qui lui aussi reviendra à la raison. Plus cliché tu meurs, et entre l’humour décérébré et quelques animations qui arrachent les yeux, on trouve le temps long. À proscrire après six ans.

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Les Reines du ring

Les Reines du ring
2013
Jean-Marc Rudnicki

Saloperie de télévision… Soigneusement esquivé lors de sa sortie, aussi courte fut-elle vu le bide essuyé, j’avais jusqu’alors réussi à passer entre les mailles du filet, mais le destin en a décidé autrement. Enfin plus exactement le responsable de la télécommande, tombé dans le panneau du casting alléchant. Je m’attendais donc au pire, et c’est exactement ce à quoi j’ai eu droit.

Récemment sortie de prison, les choses commençaient à rentrer dans l’ordre pour Rose (Marilou Berry), qui après avoir déniché un travail dans un supermarché était prête pour renouer avec son fils. Pour développer un intérêt commun avec lui, elle va s’intéresser au monde du catch, proposant à ses collègues (Nathalie Baye et Audrey Fleurot) de rejoindre le club de Richard (André Dussollier).

Voilà donc l’histoire du film : quatre caissières qui font du catch pour que l’une d’elles se rapproche de son fils. En fait c’est pas si mal, ça tente de justifier un peu le cheminement de tout ça et ça fait le lien. Le problème c’est qu’on s’en fout à un point qui dépasse l’entendement. À une exception près, tous les personnages nous indiffèrent ou nous horripile, surtout l’héroïne, vulgaire, bruyante et insipide. Une description qui marcherait aussi avec l’espèce de travelo qui se fait appeler « le boucher ». L’exception ? La sublime rouquine, diablesse séduisante, dont le numéro de nymphomane ne laisse pas indifférent. En dehors de ça, l’univers du catch nous répugne, l’humour est gras et vomitif, et la mise en scène ridicule au possible nous donne envie de fuir. De la bonne grosse merde, comme prévu, trouvant le moyen de massacrer l’une des idées les plus atroces jamais vue, et qu’on aurait d’ailleurs préféré ne pas voir.

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It Follows

It Follows
2015
David Robert Mitchell

Petite production indépendante qui a bien faillit ne jamais sortir, le film a réussi à convaincre les distributeurs au fil des festivals où il fut chaudement accueilli, lui offrant au final une sortie nationale dans quelques pays clefs, notamment aux Etats-Unis où une grande partie de la vingtaine de millions de dollars mondiaux y ont été récoltés. Un peu léger compte tenu des critiques extraordinaires de la presse, mais il est vrai que leur enthousiasme fut nettement surévalué.

Quand on a des rapports sexuels, on se dit que la pire chose qu’il peut nous arriver est d’attraper une maladie mortelle, mais il y a pire. Jeune étudiante, Jay pensait juste faire l’amour avec son nouveau copain ce jour là, mais pour lui c’était la délivrance. Victime d’une malédiction qui se passe d’une personne à l’autre par rapport intime, il avait enfin pu transférer son problème sur quelqu’un d’autre. La malédiction ? Un être invisible pour tout le monde sauf vous, capable de prendre l’apparence de vos proches, qui ne se repose jamais et marche inexorablement dans votre direction, veut vous tuer.

Vouloir faire de la malédiction une sorte de métaphore des MST, pourquoi pas dans l’absolu, mais niveau cohérence scénaristique, dans la pratique, ça laisse perplexe. C’est genre « si tu couches avec le premier venu, soit damné », mais si en plus la personne sait qu’il y a malédiction derrière mais se dit quand même que la fille c’est miss univers, on passe alors en mode « okay abruti fini, tu l’auras voulu : priorité numéro une ». Ça donne néanmoins une petite touche de personnalité au film, et au final on l’accepte, mais heureusement que la gestion du suspens et de l’angoisse sont au top, car entre l’histoire faiblarde et le rythme à l’arrêt par moments, il n’y aurait pas eu grand chose à se mettre sous la dent autrement. Mais bon, tenter de se renouveler et y parvenir partiellement dans le monde de l’horreur, c’est déjà un événement en soi.

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Les Nouveaux Héros

Les Nouveaux Héros
2015
Don Hall, Chris Williams (II)

Avec plus de 650 M$ dans le monde, le film fut l’un des plus gros cartons de l’histoire du studio d’animation de Disney, même si ça n’est pas grâce à la France où le film fut l’un des moins populaires de tous les temps, rééditant l’échec des Mondes de Ralph avec lui aussi 1,7 millions d’entrées, un Easter Eggs en puissance qui ne dépassait malheureusement pas ce statut. S’éloignant une fois de plus de la féerie qui a fait sa renommée, Disney nous propose pour la première fois une incursion Marvel dans son paysage cartoonesque, comme si l’overdose de super-héros n’était pas déjà consommée.

Jeune garçon surdoué ayant eu son bac à seulement 13 ans, Hiro Hamada a depuis passé son année à courir les combats clandestins de robots, au grand dam de son frère qui espérait le voir rejoindre l’université dans laquelle il fait de la recherche. Mais après lui avoir montré les lieux et son projet d’aide soignant robotique Baymax (Kyan Khojandi), il va réussir à le convaincre de changer et de proposer un projet révolutionnaire aux recruteurs pour lui permettre d’intégrer l’école. Seulement voilà, les choses vont déraper, obligeant des héros à se dresser face à une nouvelle menace.

Et dire qu’ils ont reçu l’Oscar pour ça alors qu’en face il y avait Dragons 2… Non, le film n’est pas mauvais : son histoire est correcte, ses personnages sympas, techniquement très joli, le héros est attachant, et Baymax est une mascotte de tout premier choix. Profitant non seulement d’un doublage amusant, son personnage de grosse guimauve est génial, et ses répliques sont soit super drôles soit magnifiquement attendrissantes. En fait, en dehors de personnages secondaires pas mal mais quand même un peu creux, tout le début marche franchement pas mal. Mais là où le film se plante, c’est au niveau film de super-héros. Si techniquement le résultat est beau, les limites de l’inspiration artistique se sentent, se reposant sur des stéréotypes plus ou moins fonctionnels, mais Baymax en mode héros, certes toujours drôle, est un ratage, perdant sa personnalité sous son armure. Le méchant est bancal, pas vraiment méchant en plus, et les combats ne titillent qu’à peine notre fibre d’aventure, peinant à trouver un impact visuel ou narratif. La compétence de la firme n’est plus à démontrer, mais l’inspiration est un peu en berne avec ce nouveau film, certes sympathique et amusant, mais à l’univers pas si enchanteur.

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Camp X-Ray

Camp X-Ray
2015
Peter Sattler

Comme vous le savez tous, le 11 septembre 2001 un terrible attentat se déroulant aux Etats-Unis a ébranlé le monde, véritable déclaration de guerre des vilains musulmans d’Al Qaïda envers les gentils héros américains. Néanmoins, certains négationnistes osent réfuter ce fait, alors il est important de temps à autre de clarifier la situation. C’est pourquoi… Mais nom de Zeus, qu’est-ce que c’est que ce film qui dit que les américains sont des connards et les musulmans pas si vilains ? Miraculeusement non censuré mais dont la distribution a été bloquée au maximum, le film tente courageusement de briser un tabou.

Jeune recrue dans l’armée américaine, Amy (Kristen Stewart) était jusqu’alors une patriote convaincue, catholique et bonne américaine au sens du devoir aussi important que son inculture. Pour sa nouvelle affectation, elle sera assignée à Guantánamo, l’un des endroits les plus sécurisés qui soit, dans le but de surveiller que les détenus d’Al Qaïda extrêmement dangereux ne mettent pas fin à leurs jours. Mais face à des conditions de détentions inhumaines, des collègues haineux et un certain détenu très amical, sa vision des choses va radicalement changer.

Président de tous les espoirs, le messie Obama avait promit la fermeture pure et simple de ce centre de détention mainte fois décrié pour les atrocités commises en son sein, mais au final il s’est avéré être une marionnette de plus aux pouvoirs purement fictifs. Ainsi dont, le film nous propose une plongée au cœur de cette machine à torture où l’on teste à longueur de temps les limites des pensionnaires, officiellement dans le but de leur faire avouer les méfaits d’Al Qaïda, mais après une décennie d’emprisonnement, ils ne sont désormais plus là que pour l’exemple et des expérimentations, d’autant qu’on nous laisse clairement entendre que les pensionnaires sont là par un pur hasard, victimes d’une loterie sur critère physique. Un film qui dénonce donc, pointant du doigt une armée américaine fautive d’un gouvernement criminel. Un peu mollasson par moment, le film est tout de même une belle histoire d’amitié, formidablement porté par un duo exceptionnel, et la réalisation tire avantageusement parti des lieux. Donc non seulement le thème est révolutionnaire, mais en plus le film s’avère artistiquement solide, parlant au delà du cadre politico-culturel.

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Terminator Genisys

Terminator Genisys
2015
Alan Taylor

Quelques semaines après le retour triomphal de Mad Max et celui ahurissant (en terme de recettes) de la saga Jurassic Park, et avant le retour qui s’annonce fracassant de Star Wars, la fibre nostalgique est à nouveau titillée avec le cinquième volet des Terminator. Même si cela ne fait « que » six ans depuis le dernier opus, le film rejoignant les tous premiers événements de par la fin de la boucle temporelle, il symbolise un retour aux origines, d’autant plus de par la présence renforcée du fameux T-101 (Arnold Schwarzenegger), réduit à un simple caméo dans le dernier film en date. Mais les premiers chiffres au box-office ne font pas tant rêver, probablement la faute à des critiques pas spécialement enthousiastes. Bah oui, les pauvres fans de la franchise, grands amateurs d’action décérébrée, se retrouvent face à un vrai scénario, et il faut croire que leurs petits cerveaux n’y étaient pas préparés.

Enfin on y est : la fin de la boucle, l’ouverture de la boîte de pandore des voyages temporels, l’an 2029. Grâce à tout ce que sa mère Sarah (Emilia Clarke) lui avait apprit sur les événements du futur, de la menace Skynet et de la domination des machines, John Connor (Jason Clarke) est devenu le leader de la résistance qu’il devait devenir, et sa victoire sur les machines fut totale. Pour boucler la boucle et contrecarrer l’envoi dans le passé d’un Terminator pour éliminer sa mère, il va donc envoyer son père, Kyle Reese (Jai Courtney), répétant l’histoire et assurant sa continuité. Seulement les machines apprennent de leurs erreurs, et la boucle originelle ne trouvera pas son écho.

Depuis le tout premier film, il faut bien dire que les scénaristes ont très mal fait leur travail. Le second s’est honteusement reposé sur ses bases, doublant la mise en refourguant strictement la même histoire, faisant juste changer de camp le T-101, tandis que le troisième ne pouvait prétendre à ce changement, refaisant exactement tout pareil, remplaçant la mère par la future femme. Le quatrième, un chouia plus ambitieux, nous montrait ce qui a fait de John Connor le héros légendaire, intégrant une histoire originale à ce cheminement, mais rien de bouleversant au sein de la franchise. Ici, on nous offre ce qui aurait pu être la conclusion d’un cinquième volet en guise d’introduction, enchaînant sur une reprise de la première partie iconique du premier film, comme pour nous faire croire que la boucle est bouclée, mais loin s’en faut. Les voyages temporels ont eu un réel impact, et le passé a été changé irrévocablement, donnant accès au spectateur à un tout nouvel univers où les règles ont changé. On ose enfin toucher aux fondements même de la mythologie avec des évolutions révolutionnaires à l’image du personnage de Schwarzy, au vieillissement parfaitement logique et qui vient même combler certaines failles passées. L’histoire, pleine de rebondissements et portée par un casting solide, notamment la sublime Khaleesi, miss univers à titre définitif, est donc de loin le plus innovante de la saga, et compte elle aussi la dose habituelle de déluge d’effets spéciaux et d’action, bien que la réalisation n’ait rien d’épique. Du très grand spectacle donc, mais qui pour la première fois s’offre une histoire à la hauteur, qui aurait pu être une formidable conclusion à cet univers, mais deux suites sont déjà actées pour 2017 et 2018. Dans tous les cas, foncez sans crainte, c’est bien là le meilleur opus de la série.

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Terminator Renaissance

Terminator Renaissance
2009
McG

Difficile de faire oublier l’affront du Soulèvement des machines, et c’est pourquoi les choses ont prit un certain temps. Ainsi, la franchise fut placée entre des mains « expertes », enfin déjà plus que le dernier, avec un casting cette fois-ci bien plus solide, même si Arnold Schwarzenegger n’y fait qu’un caméo, et avec toujours des moyens quasi illimités (200 M$). Pourtant, le résultat en salle fut encore plus décevant (371 M$), et les projets de suites furent immédiatement annulés. Comme quoi, même si on essaye de remettre les choses sur de bons rails, il aura suffit d’une erreur pour que le public déserte.

Par le biais des précédents films, on avait pu entrapercevoir le futur de 2029, mais cette fois l’action se déroule un peu avant, en 2018, alors que la résistance s’organise face à Skynet. Il semblerait qu’un signal puisse neutraliser les forces ennemies, et cela donnerait un avantage certain à l’humanité, encore déchirée dans une guerre politique entre ceux qui voient John Connor (Christian Bale) – qui a donc survécu comme prévu en compagnie de Kate Brewster (Bryce Dallas Howard) – comme leur messie, et ceux qui n’y croient pas. Pendant ce temps, revenu d’entre les morts, Marcus Wright (Sam Worthington) découvre ce monde de désolation, croisant la route d’un certain Kyle Reese (Anton Yelchin).

On sent clairement la volonté de renouer avec les fans, tentant de réparer les erreurs passées. Ainsi, John Connor devient enfin le leader charismatique qu’on attendait depuis toujours, s’imposant d’emblée comme un héros capable de changer le destin du monde par sa seule volonté. De plus, en choisissant un arc temporel jamais abordé dans les précédents films, ce quatrième volet se démarque ainsi par une créativité nouvelle, amenant en plus un nouveau personnage intéressant en la personne de Marcus, héros plus nuancé et ambiguë, apportant une narration intelligente puisque projetant le spectateur dans le film, car lui aussi découvre ce monde post-apocalyptique. En revanche, l’introduction avec Helena Bonham Carter n’était pas nécessaire, et s’en passer aurait même était salvateur car moins on en sait plus on peut être surpris. Côté action, comme depuis Terminator 2, la dose est maximale, mais le bestiaire ayant évolué et apportant pas mal de nouveautés, tout en l’incluant dans un décors inédit, on se prend plus facilement au jeu, et on passe un très bon moment. Mine de rien, on tient presque là le meilleur opus de la saga, et il est dommage que le public avait déserté avant même la sortie, car on ne saura jamais ce qu’il aurait pu advenir de la franchise, qui repart pour ainsi dire de zéro avec une nouvelle trilogie, qui on l’espère tiendra ses promesses.

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Terminator 3 : le Soulèvement des Machines

Terminator 3 : le Soulèvement des Machines
2003
Jonathan Mostow

Alors que Terminator 2 avait fait un carton monumental et révolutionné l’univers des effets spéciaux, on aurait pu croire que la saga allait continuer de prospérer, mais non. Avec un réalisateur ne souhaitant plus revenir et un acteur iconique passé chez les politiciens, les choses ont traîné sur douze ans. Et quand on voit le résultat, on se dit que c’était finalement pas la peine de revenir après tout ce temps…

Décidément très prévoyantes et toujours aussi avares quant à abattre leur meilleure carte, les machines préparait pour le John Connor (Nick Stahl) de 23 ans un tout nouveau model cybernétique encore plus fort : le T-X. De même, toujours aussi au fait des agissements de leur ennemi, la résistance a encore envoyé un T-101 (Arnold Schwarzenegger) pour lui prêter main forte, ainsi qu’à sa future femme Kate Brewster (Claire Danes). Le jugement dernier avait été repoussé, main le voilà qui repointe le bout de son nez métallique.

De loin l’épisode le moins aimé de la saga, le film a pourtant eu les moyens de son ambition. À l’image de son prédécesseur, ce troisième opus a lui aussi repoussé les limites des budgets, affichant un astronomique coût de 200 M$, mais contrairement à son model, lui n’a pas franchit un nouveau pallier de recettes, bien au contraire, terminant sa course avec un tout juste acceptable 433 M$, ce qui reste tout de même une énorme déception compte tenu des sommes engagés, et cela a mit la franchise à l’arrêt six années durant après ça. Si là encore le scénario du premier film est encore repompé, gardant en plus les mêmes enjeux et personnages, la révolution technique n’est plus là, et le film tombe dans une surenchère d’action cache-misère. Cela suffit pour nous divertir, mais la débauche visuelle fait perdre en réalisme, et si Schwarzy est bien là, le reste du casting est mauvais, nous faisant non seulement perdre notre temps avec une romance vide, mais détruisant aussi le légendaire John Connor par un protagoniste indigne. Du grand spectacle efficace, mais la saveur est bien moindre à force de rabâcher la même histoire sans rien n’y apporter, développant des sous-intrigues ennuyeuses. Un désamour mérité, mais qui aura surtout impacté les recettes du quatrième, pourtant autrement meilleur.

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Juin 2015

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