Paranormal Activity 5 Ghost Dimension

Paranormal Activity 5 Ghost Dimension
2015
Gregory Plotkin

Vidée de toute substance, la saga Paranormal Activity avait pourtant su redorer son blason avec un quatrième volet qui sublimait une formule qu’on croyait asphyxiée, et on attendait la suite avec grande impatiente tant l’ambition semblait devenir énorme avec un phénomène aussi endémique qu’une invasion de zombis. Mais voilà, la dernière cuvée en date était un spin-off hispanique, totalement dispensable et ennuyeux, fâcheux contretemps qui nous aura fait poireauté trois ans pour découvrir ce qui à priori, mais le doute reste permit, devait être l’épisode final de l’une des sagas horrifique les plus populaires de l’histoire. Et finalement, on se la fait mettre à l’envers bien profond.

Fatigué de voir tout le temps la même chose ? Dans ta gueule pigeon de spectateur : on se fout de ton avis, on veux juste ton pognon. Cinq films (la version immigré étant un chouia différente) cinq fois la même histoire, et en voici la version la plus bête et méchante. Un type qui filme tout, une petite fille de plus en plus flippante qui parle avec un certain Toby, des manifestations étranges, puis c’est la panique qui s’installe. Mais quelle créativité !

Eh non, on ne passe pas à la vitesse supérieure contrairement à ce qu’on pouvait espérer, et le monde ne subira pas encore le Kourou du vilain démon, pas tout de suite. Éternel pompage du premier film, on nous ressort le concept ultra usé à la virgule près, et l’innovation est puissamment en berne. Après la très belle trouvaille de la XBox dans le précédent opus, ici on nous refourgue une classique traînée noire avec une caméra à vision spectrale, mettant en forme l’invisibilité qui nous effrayait tant. Une fausse bonne idée qui dans la pratique rend les jump-scare bêtement visuels, rendant l’angoisse moins abstraite et donc moins convaincante. On sursaute par moment, mais ça n’est que pure gratuité. Une histoire peu intéressante, nous faisant chier avec sa classique et pourtant illogique association religion / fantômes, des personnages déjà oubliés en sortant de la salle, et au final l’histoire n’a presque pas évoluée. Au moins, l’utilisation de la 3D est l’une des meilleures de ses dernières années, on se console comme on peut. Reste maintenant à savoir si le studio va enfin se décider à faire une fin digne de ce nom, à moins que la bourde monumentale de communication aux Etats-Unis n’ait raison de la franchise. En effet, à cause d’un accord de VOD inhabituellement rapide niveau disponibilité après sortie en salles, le film fut boycotté par de nombreux distributeurs, à tel point que beaucoup ont cru à une sortie annulée, et il devrait y rapporter une faible fraction de ses aînés. Pour l’instant rien n’est prévu, et il serait dommage de nous quitter sur une fausse note pareille.

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