Rocky IV

Rocky IV
1986
Sylvester Stallone

Après le retour en grâce, voici le climax. En France, Rocky avait timidement démarré devant quelques six-cents mille spectateurs, les voilà près de cinq millions. Les recettes mondiales ont dépassé les 300 M$, et en terme d’entrée c’est là le plus gros succès hors Etats-Unis de tous les temps pour Stallone, qui en plein contexte de Guerre Froide va se frotter à un géant soviétique.

Le grand champion Rocky Balboa (Sylvester Stallone) pensait pouvoir prendre tranquillement sa retraite, mais c’était sans compter sur « Le Grizzli soviétique » (Dolph Lundgren), un colosse russe qui compte bien arracher le titre du meilleur boxeur du monde de la carcasse fumante de Rocky. Lui aussi normalement à la retraite, Apollo Creed va prendre la place de son rival et ami pour le combat, mais les choses vont mal tourner et Rocky va décider de reprendre le chemin du ring.

C’est fort, très fort. Dans un climat sous haute tension, le film choisit d’opposer son héros à la menace communiste, reprenant le bon gros cliché du monstre de l’Est, gigantesque, énorme, insubmersible et sans la moindre émotion, mais en un peu plus fin, avec quelques nuances et un certain message d’apaisement au final. Clairement la menace est établie, mais elle est le fruit d’une mésentente dont la faute est partagée, et la communication reste possible. Plus qu’un combat sur le ring, c’est aussi un combat idéologique, le travail et la rigueur soviétique contre la passion et la fois américaine, qui bien évidemment penche en faveur des seconds, mais au niveau scénario et mise en scène c’est plutôt intéressant. Encore une fois les combats sont impressionnants, et la menace semble plus insurmontable que jamais. L’entraînement de Rocky est au passage le meilleur depuis les origines de la saga, offrant un cadre et des exercices plus originaux et percutants, avec un Rocky barbu particulièrement classe dont on regrette le choix de se raser pour son épique combat final. Le standing est donc maintenu à un haut niveau, mais à force de parler de retraite il fallait bien y arriver un jour, ce que fera l’épisode V dans l’indifférence générale.

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Diversion

Diversion
2015
Glenn Ficarra, John Requa

Excellent acteur qui a malheureusement choisi de faire une pause durant de longues années, Will Smith semble enfin décidé à revenir sur le devant de la scène, s’entourant en l’occurrence des réalisateurs du génial Crazy, Stupide, Love. Sans complètement se détourner de la comédie romantique, les deux hommes nous proposent ici un petit jeu d’arnaqueurs sympathique, mais aussi un peu décevant compte tenu des talents engagés.

Pickpocket de pacotille, Jess (Margot Robbie) va tenter de plumer la mauvaise personne en s’attaquant à Nicky (Will Smith), véritable expert en la matière. Pour lui l’art de la diversion n’a plus de secrets, et les affaires marchent bien entre les vols à la tire et les coups plus ambitieux. Il gère une équipe de professionnels, et malgré la tentative ratée de Jess, il va en faire sa nouvelle recrue.

On voit peu d’histoires de Pickpocket au cinéma, et pourtant ce type d’arnaque, pas toujours très crédible il est vrai, fait son petit effet. On pense notamment aux pitreries de Sherlock Holmes, génie du genre. Certes, ça fait petit joueur, mais cela fait une bonne entrée en matière pour le film, permettant de monter d’un cran pour les paris, puis encore d’un autre pour l’histoire des courses. Les enjeux évoluent, s’amplifient, et cela nous permet de tenir en haleine, d’autant que le film gère assez bien son suspense. On sent qu’il y a constamment anguille sous roche, que les apparences sont trompeuses, mais même si on sait exactement quand il va se passer quelque chose, on reste souvent surpris par ce que c’est. Néanmoins, on est loin d’un Ocean Eleven ou autre plan de malade, et le film s’en tient à un strict minimum, se reposant bien trop sur le poids des acteurs. C’est sympa et efficace, mais un peu trop lisse.

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Rocky III

Rocky III
1983
Sylvester Stallone

Quand on a une telle machine à cash entre les mains, il faut faire bien attention, telle fut la leçon tirée par le fainéant Rocky II, décevant qualitativement et financièrement. Pas question de refaire le même film une troisième fois, et l’objectif de ce troisième volet était de franchir un pallier en terme de spectacle. Plus gros, plus dynamique, plus bourrin, et du coup c’est vachement bien. Les recettes se sont envolées, la confiance fut regagnée.

Ayé, Rocky Balboa (Sylvester Stallone) a battu Apollo Creed et est devenu le champion du monde poids lourd et toutes catégories de boxe. Marié, père, riche et célèbre, il avait tout et n’a jamais perdu un seul combat depuis. Seulement voilà, à force de trop se complaire et se la jouer vedette, il va perdre son « œil du tigre » (sa force de détermination), et quand un challenger agressif qui en veut comme nul autre va lui lancer un défis, la donne va singulièrement changer.

Enfin le Rocky qu’on attendait ! Il aime l’argent, parader et se pavaner, mais le précédent film ne l’avait que peu traité. Ici on met le paquet, on le montre sous son jour le plus snob, mais toujours humain dans le sens où c’est le propre de l’homme que de s’épanouir dans de telles conditions. L’approche n’est donc pas nouvelle, mais elle est enfin approfondie, et cela rajoute un enjeux à l’histoire : réussir à garder sa motivation malgré les distractions. En parlant de divertissement, le spectateur sera très bien servi avec triple dose de combat, condensant les deux premiers films avec en prime une sympathique rencontre entre boxe et catch. Stallone gagnant en musculature, ses adversaires étant plus imposants que jamais, les combats sont eux aussi plus puissants, et aussi simple que soit l’histoire, elle nous captive. Côté personnages secondaires, l’on est heureux de dire au revoir à un boulet, mais en plus d’une Adrian plus potiche que jamais, il faudra aussi composer avec Paulie, son frère, encore plus insupportable qu’auparavant. Avec l’arrivée de la fameuse chanson « Eye of the Tiger », le film marque donc une belle évolution dans la franchise, plus divertissante que jamais.

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Rocky II

Rocky II
1979
Sylvester Stallone

C’était une évidence, avec un ratio bénéfices / chiffre d’affaire de 99,6%, il était strictement impossible que Rocky ne débouche pas sur une suite, et les choses n’ont pas traîné : moins de trois ans d’écart entre les deux films. Sylvester Stallone reprend ainsi les manettes après avoir gagné ses galons, et son chemin était tout tracé : un match retour, sorte de second round du premier film. Point d’Oscars ici, et des recettes en forte baisse (tiers de moins). Suite logique, mais trop facile.

Son combat improbable contre le champion en titre Apollo Creed l’a propulsé au sommet, mais Rocky Balboa (Sylvester Stallone) a finalement tourné les talons au monde de la boxe. Son match lui a rapporté beaucoup, mais il a aussi subit de lourdes blessures, et continuer risquerait d’aggraver les choses, voir de le rendre aveugle (chose assez classique dans ce milieu paraît-il de part les dégâts à la tête). Il pensait reprendre une vie normale avec Adrian, son grand amour, mais entre une reconversion difficile et un Creed qui réclame un match retour pour prouver que sa victoire n’était pas un hasard, il va finir par céder.

Marrant de voir comment on oubli les choses, et cela rend Match retour encore meilleur. Le parallèle entre les deux protagonistes et leurs rôles mythiques de boxeurs était déjà jouissif, mais il reprenait aussi la trame de ce second Rocky avec le fameux œil gauche quasi aveugle avec la scène de la baffe. Malheureusement ce retour n’est aussi bon en l’occurrence. La première partie est excellente avec Rocky qui découvre les joies de l’argent, lui qui n’avait jusqu’alors connu que la misère. Il fait bien évidemment n’importe quoi et se voit obligé de revenir la queue entre les jambes, avec une plongée très drôle dans la publicité, mais la suite est bien moins inspirée. Encore de longues périodes de flottement, et il faudra attendre le troisième acte pour enfin avoir droit à un entraînement intensif avec le match retour. Mêmes protagonistes, mêmes enjeux, même combat, ou presque. Encore une fois, le parallèle avec la vie de Stallone donne une seconde lecture au film, décidément très personnel puisque c’est un peu ce qui lui est arrivé, et le film est bien fait, mais mise à part l’originalité de la première partie, pas assez approfondie, cette suite est timide et ne se démarque que trop peu.

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Rocky

Rocky
1977
John G. Avildsen

À peine un million de dollars de budget, une tête d’affiche totalement inconnue qui a obligé la production à le prendre, étant le scénariste à la base du projet, un démarrage modeste en salle, et pourtant la suite on la connaît. Le film fut un immense carton (près de 225 M$ dans le monde) qui a abouti à une saga d’actuellement sept films, Rocky est un personnage mythique du cinéma, et son interprète est désormais une légende. Plus encore, le film fut adoubé par trois Oscars, incluant ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur.

Les Etats-Unis, pays où tout semble possible, où chaque personne qui s’en donne les moyens peut atteindre les sommets. Petit truand sans le sou, Rocky Balboa (Sylvester Stallone) vivait jusqu’alors dans une misère totale, enchaînant les règlements musclés pour un mafieux et les combats de boxe minables dans les caves. Mais un beau jour, le champion du monde de boxe Apollo Creed, souhaitant se faire un bon gros coup de pub, va sélectionner un nom parmi les boxeurs de seconde zone, Rocky, lui « donnant sa chance » au cours d’un combat dans lequel son titre sera remit en jeu. Il pensait sa carrière finie, elle ne faisait que commencer.

Tout comme Stallone qui a tenté sa chance et réussi une percée phénoménale avec son rôle, le film est donc une ode à l’espoir, qui prouve que même quand on y croit plus, qu’on désespère, un rayon de soleil suffit pour nous relancer, que quand on trouve une noble motivation plus rien n’est impossible. Un message certes classique mais non moins personnel, et nombre de choix sont osés. Ça n’est pas tous les jours qu’on fait d’un loubard demeuré et grossier le héros d’un grand film. Tronche de travers, incapable d’aligner ou de prononcer correctement deux mots, tiques physiques multiples, dégaine négligée et hygiène déplorable : difficile de croire que c’est lui qui doit nous faire rêver. En plus, son coach est un vieillard, son meilleur ami un poivrot, et il est amoureux de la sœur quasi autiste de ce dernier. Pire, la partie entraînements / combats ne compte au total que pour le quart du film, alors pourquoi un tel engouement ? L’immersion. C’est justement parce qu’il est si fragile, si humain que Rocky en devient si attachant, et sa nomination pour l’Oscar du meilleur acteur ne sort pas de nulle part, on sent brillamment la flamme renaître dans ses yeux. Nombre de plans sont mythiques, à l’image de la course sur les marches, visuellement superbe, mais aussi techniquement innovante puisqu’étant l’un des tout premier plan de l’histoire du cinéma à être tourné en steadicam, système de caméra portée stable désormais incontournable, sans oublier la légendaire musique iconique qui accompagne la séquence. Le démarrage est poussif, le rythme assez lent, pas mal d’imperfections dans l’image, la narration ou le jeu, mais c’est là un superbe film authentique fait avec le cœur, et e combat final nous scotch sur notre chaise.

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My Choice Award 2016 – Pré-nominations

Comme chaque année depuis quatre ans, je vous propose d’élire les meilleurs films de l’année parmi une liste de mon choix, à la différence que cette année la liste sera beaucoup plus participative. Ainsi dont, il vous est possible de faire des propositions d’ajout pour n’importe laquelle des catégorie, propositions qui seront soumises à mon approbation, me permettant qui sait de découvrir un bijoux qui me serait complètement passé sous le nez. Alors n’hésitez pas et soumettez vos idées en commentaire, vous avez jusqu’au 24 janvier 18h, date du début des votes, en vue d’une remise des prix le samedi 06 février à 18h (clôture la veille à 14h).

Voilà donc une première liste, et je vous rappelle que les films doivent être sortis en France entre le 01 janvier et le 31 décembre 2015.

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Idiocracy

Idiocracy
2007
Mike Judge

« Au moins il n’a pas fait baisser la moyenne, et pour un américain moyen, c’est déjà pas si mal ». Prends-toi ça dans la tronche le système ! Passé inaperçu en salles faute de réelle distribution, le film a par la suite fait grand bruit lors de sa sortie en DVD, du moins pour ceux qui ont su y voir la pertinente critique de notre société actuelle. Vers où nous dirigeons nous ? Réponse en images.

En 2005, le QI moyen est légèrement supérieur à 100, l’humanité n’a jamais été aussi intelligente, et on ne peut que spéculer sur les avancés qu’elle réalisera. Les voyages temporels seront prochainement une réalité, et la cryogénisation en est déjà à ses balbutiements. Recruté par l’armée pour effectué un test de congélation d’une année, au même titre qu’une prostituée (Maya Rudolph), Joe (Luke Wilson) va être oublié et laissé pour compte, avant que le hasard des choses ne le sorte de son sommeil en 2505, cinq siècles plus tard. Sous le choc, il va constater que le monde est désormais un vaste champ de ruines et l’humanité a atteint un degré irrémédiable de bêtise.

Les gens regardent de plus en plus la télévision, et cette dernière diffuse de plus en plus des programmes abrutissants telles les télé-réalité et autres concepts foireux impliquant des gens filmés dans leur quotidien. Certes, il n’y a pas de corrélation génétique directe dans l’intelligence, deux débiles peuvent très bien accoucher d’un génie, mais selon le cadre dans lequel on grandit, l’éveil culturel est plus ou moins sollicité, et c’est dans les foyers les pus miséreux que la natalité est la plus forte, faisant que la part de gens instruits ne cesse de chuter. Par exemple, alors que le taux de réussite au Bac ne cesse de grimper, le pourcentage de la population ayant le Bac n’est passé que de 60 à 67% en trente ans. Si le phénomène venait à perdurer et potentiellement s’intensifier, avec des tâches reposant de plus en plus sur l’automatisation des machines, il est possible qu’avec le temps certaines connaissances se perdent et que l’humanité se vautre dans une paresse sans nom, allant de pair avec un abrutissement massif de la population. En arrivera t-on à faire d’une série sur un type se faisant latter les couilles la série numéro 1 au monde ? Malheureusement, on en est pas si loin, et c’est même plus que concevable, d’autant que le film est centré sur les Etats-Unis, et le reste du monde s’en sort peut-être un peu mieux. Le film va très loin, pousse les extrêmes au maximum, mais ça n’est pas la vision futuriste la plus improbable qu’on ait vu, et c’est même plein de bon sens.

On ne s’étonnera pas de constater que cette vision acerbe et très dénonciatrice fut froidement accueillie par la critique, mais que vaut le film en dehors de son message d’alerte sur nos dérives potentiellement irrémédiables ? Niveau jeu d’acteur, c’est forcément borderline comme tous sont censés jouer des demeurés, mais à l’image d’un Justin Long complètement dans les vapes et fou, c’est plus drôle que pathétique. On croise une belle brochette d’abrutis finis, trop aurait-on tendance à dire, et si vous êtes allergiques aux blagues crasseuses, à l’humour scatophile et à la connerie dans ses bassesses les plus trash, mieux vaut passer son chemin, mais c’est en revanche cohérent avec le message défendu. Prit tel quel, le film est une comédie stupide à faire peur, surjouée, mal écrite et même pas si drôle, mais pour peu qu’on se penche sur son côté satyrique et parodique, on tient alors là un film engagé à la fois intéressant et jouissif.

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L’Autre

L’Autre
1972
Robert Mulligan

Avec la récente invention du plastique et ses dérivés comme le latex, les progrès au niveau maquillages et accessoires sont colossaux, sans compter les effets spéciaux qui permettent de créer de terrifiantes créatures de toutes pièces. On en a pas forcément conscience étant donné les faibles moyens mis en place, mais le cinéma horrifique a énormément évolué au cours des dernières décennies, et voici le genre de piqûre de rappel qui fait mal.

Dans un petit coin de campagne de l’Amérique profonde, style La petite maison dans la prairie, il y fait bon vivre : il fait chaud, le ciel est bleu, les oiseaux chantent, les mioches courent de partout, les mères se morfondent à la maison, leurs maris font semblant de travailler, et les vieux contemplent l’aube de leurs derniers jours, amorphes dans leur rocking-chair. Seul hic : Niles et Holland, deux jumeau infernaux aux jeux macabres.

Au bout de cinq minutes de film, le seul pseudo élément scénaristique du film s’effondre. Seul un demeuré complet ne se rendrait pas compte de quelque chose qui crève à ce point les yeux. On ne voit strictement jamais les deux jumeaux ensemble, aucun autre personnage n’a d’interactions avec Holland, ni physique ni verbale, et quand il est évoqué on parle de lui au passé. Et pourtant, il faudra attendre plus de la moitié du film pour avoir droit à la « révélation » de sa mort, nous expliquant ainsi que Niles est manifestement un dangereux schizophrène, traumatisé par la mort de son jumeau, connard fini qui a tué le chat et son grand-père, et le voilà reprenant le flambeau. Niveau horreur, mise à part un personnage hideux sorti d’un cirque et d’un bébé mort, absolument rien à se mettre sous la dent, et même là on ne trésaille pas. C’est long, ennuyeux, pas effrayant pour un sou, et le personnage principal est un sale mioche insupportable, stupide en maudit, braillard, hyperactif et doté d’une voix de crécelle. Des acteurs atroces, un scénario plat, une mise en scène fade, une image inadaptée au genre (beaucoup trop chaleureuse). Rien à garder, même au second degré.

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La Famille Tenenbaum

La Famille Tenenbaum
2002
Wes Anderson

Grand incompris du cinéma, Wes Anderson a eu du mal à s’imposer dans le cœur des spectateurs, essuyant moult échecs en salles. Il est vrai que s’entourer de stars est vendeur, mais son style est résolument non conformiste, ne correspondant que trop rarement avec les exigences classiques. Toujours aussi atypique, bien fourni en casting et pourtant loin d’être son meilleur, Grand Budapest Hotel fut son introduction au monde, récoltant plus de cinq fois plus d’entrées que son précédent record (hors Etats-Unis), tout en battant d’une courte tête à domicile ce film, ancien détenteur du titre. Cité comme son meilleur long-métrage par certains, il me tardait de découvrir cette famille.

À force de ne jamais être présent tant pour sa femme que pour ses enfants, Royal Tenenbaum (Gene Hackman) fut rejeté de sa propre famille, un indésirable pas même convié lors des grandes fêtes symboliques. Souhaitant renouer le contact, et étant quelque peu obligé de par ses finances en berne le contraignant à quitter son hôtel de résidence, il va se faire passer pour mourant, constatant que cette perspective lui ouvre beaucoup de portes. Il va ainsi découvrir que tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes pour ses anciens proches : son ex femme ne s’est jamais remariée et hésite à accepter une proposition de mariage d’un bon ami (Danny Glover) ; son fils Chas (Ben Stiller) est dévasté par la mort de sa femme qui l’a plongé dans une profonde psychose ; sa fille adoptive Margot (Gwyneth Paltrow) se meurt dans son mariage avec un vieil homme insipide (Bill Murray) ; et son autre fils Richie (Luke Wilson), qui avait plaqué sa carrière de tennisman il y a des années, se coupant du reste du monde, souhaite enfin affronter ses anciens démons, épaulé par son ami de toujours Eli Cash (Owen Wilson), qui fait pratiquement parti de la famille.

Au bout de dix minutes de film, c’est déjà la migraine. Le nombre de personnages présentés est juste énorme, d’autant que c’est une double présentation sur deux époques différentes, et on mettra longtemps avant de réussir à mettre un nom sur un visage et reconstituer le puzzle, pour au final se rendre compte qu’on a dès le début pratiquement toutes les informations et éléments scénaristiques du film. Une lourdeur encombrante qui va de paire avec la mise en scène surréaliste, qui annonce gratuitement le changement de chapitre et fait déclamer leurs textes face caméra aux acteurs, chose inhabituelle et déstabilisante. Si dans ses récents films cet effet de style est parfaitement maîtrisé, il sonne ici surtout artificiel et a tendance à nous faire sortir de l’histoire. Une histoire de famille étrange comme les aime son réalisateur, dérangeante sur certains aspects, bien barrée et souvent drôle, mais le trait est trop forcé, trop souvent, et on fini par se lasser. En l’état le film semble n’être qu’un délire excentrique d’un réalisateur s’amusant avec de grandes stars du cinéma, nous embarquant par moment avec lui, mais pas suffisamment.

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Extrême Dragon

Tel un grand gamin qui vient de découvrir les joies du fond vert et des incrustations, après avoir inauguré le matériel avec une précédente vidéo très populaire, la seconde vidéo de l’année a pour vocation de repousser toutes les limites dans un combat épique. Deux guerriers aux pouvoirs incroyables, un dragon effroyable : un affrontement au sommet.

À découvrir de toute urgence :
http://www.youtube.com/watch?v=pzH0lSg7SCE

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