Before We Go

Before We Go
2015
Chris Evans

Passage presque obligé dans la carrière de tout acteur qui réussi, endosser la casquette du réalisateur est le doux rêve de beaucoup, et cette fois c’est au tour de Captain America de tenter sa chance avec cette petite production qui cache difficilement ce qu’elle est, à savoir un plagiat de Before Sunrise, en reprenant même une partie du titre. Même principe, mêmes situations, et pourtant le résultat est bien meilleur. Il faut dire que l’original était d’un ennui mortel, alors que celui-ci tient mieux la longueur.

Nick (Chris Evans) était là pour un mariage auquel il n’avait pas envie d’assister, la faute à la présence d’une ex qu’il ne souhaite surtout pas croiser, tandis que Brooke (Alice Eve) tentait d’attraper le dernier train pour rentrer chez elle, mais en vain. Y voyant là une belle échappatoire à sa morne soirée, Nick va alors décider d’aider Brooke, seule dans une ville qu’elle ne connaît pas, sans papiers et sans argent, ayant été délestée de son sac. Deux personnes qui ne se connaissent pas et pourtant inséparables le temps d’une nuit.

Tout comme son modèle, on suit un homme et une femme dans les rues d’une grande ville, ici New-York. De même, l’un est un pauvre romantique célibataire, tendis que la fille est une connasse écervelée qui ne fait que geindre et alterner chaud / froid avec son chevalier servant. On a donc toute la trame narrative de son aîné et les mêmes problèmes de fond et de personnages. En revanche, le reste est bien différent : bien mieux équilibré au niveau du rythme, le film est surtout infiniment plus intéressant en terme de discutions et de situations. Mise à part sa fin encore une fois totalement pompée, avec ce qu’elle comporte d’imperfections, soit absolument tout, l’histoire est assez sympa, et même si la fille mériterait une belle série de claques, les personnages sont relativement attachants. Une petite romance fluette, très personnelle et soignée, qui tente de sublimer la recette de Before Sunrise et qui y arrive parfaitement, mais le matériel de base était trop mauvais pour pleinement convaincre.

Publié dans Cinéma, Critiques | Laisser un commentaire

La Face cachée de Margo

La Face cachée de Margo
2015
Jake Schreier

Un an tout juste après l’immense succès amplement mérité de Nos étoiles contraires, l’écrivain John Green voit à nouveau l’une de ses œuvres adaptée au cinéma, et on s’attendait à un succès presque aussi incroyable, mais il n’en fut rien. Malgré une bande-annonce énigmatique et un casting osé, l’engouement n’était pas là, et malgré de bons retours, le maintient fut dégueulasse. 85 M$, c’est tout ce qu’il est resté des 307 M$ de son prédécesseur. Mauvaise surprise ou attente démesurée ?

Quentin (Nat Wolff) croyait en un coup du destin, que c’était la chance de sa vie lorsque qu’une voiture déposa la sublime Margo (Cara Delevingne) en face de chez lui, mais incapable de trouver sa place dans cette ville semblable à tant d’autres, elle s’éloigna peu à peu de lui, jusqu’à devenir une quasi étrangère. Un soir pourtant, elle frappa à sa porte et l’emmena à l’aventure le temps d’une nuit, lui faisant se sentir vivant pour la première fois. Abasourdi en apprenant sa disparition, Quentin parti alors en quête d’indices, persuadé que Margo a laissé pour lui un jeu de piste.

Appelé en version originale « Paper Towns », ou « les villes de papier », le film est une illustration de ce fait incroyable qui voudrait que, dans un soucis de garantir leur authenticité, les fabricants de cartes américaines placent volontairement de fausses villes sur les cartes, sorte de marque de fabrique. Le piège du faux-semblant, qui met le doigt sur une société calibrée à outrance, que ce soit le mode de vie, la consommation ou même les rêves, surtout aux Etats-Unis où presque chaque américain souhaite devenir riche, important, avoir sa maison chic en quartier résidentiel devant laquelle serait garé le monospace prêt à accueillir tous ses enfants, tandis que ces derniers aspirent à trouver l’amour, être populaires, faire parti d’un groupe ou d’un club stylé, puis réussir de belles études et ainsi de suite. À la fois critique et porte étendard de cette société, le film est une magnifique aventure qui montre avant tout que le bonheur se trouve là où on le cherche, et ce n’est pas tant la destination mais le voyage qui compte. Reposant sur de jeunes acteurs très doués, bien que irrémédiablement trop vieux par rapport à leurs personnages, le film impose sa poésie à travers une image très belle, et son histoire, bien que moins recherchée qu’on aurait aimé le croire, offre toute la profondeur nécessaire à son message. Certes un peu trop classique sur certains points, le film est une belle fable inspirante qui sait nous atteindre.

Publié dans Cinéma, Critiques | Laisser un commentaire

Hommage à Hugo Sarrade

Errant lui aussi sur les bancs de la fac, Hugo Sarrade avait comme moi choisit un second semestre de Math-Info en janvier 2010, amenant nos chemins à se croiser. Artiste déjà confirmé, il avait offert au monde de nombreux morceaux musicaux au travers de son groupe Organic Hub, notamment The Will, puissante chanson appartenant au style punk électrique. Camarade d’exception, ami dévoué et acolyte inséparable de nos trois années communes à l’UM2, il m’a apprit l’art de la zénitude, à accepter le monde tel qu’il est, et n’a eu de cesse que de partager avec moi ses expériences si palpitantes, lui qui aimait brûler la chandelle par les deux bouts. Malheureusement, dans la nuit du 13 au 14 novembre, la folie humaine a frappé et a plongé le monde dans l’effroi avec des attentats d’une violence inouï. Là pour partager son amour de la musique, Hugo était présent ce soir là au Bataclan, et il y a perdu la vie. Il ne saura jamais si son travail traversera les âges, mais il ne tient qu’à nous de faire perdurer son œuvre.

RIP Hugo, on ne t’oubliera jamais.

Ci-joint, une vidéo Youtube de l’un des morceaux du groupe et leur page Myspace :

https://www.youtube.com/watch?v=OXkPJaeduUM

http://www.myspace.com/organichub

Publié dans Non classé | Un commentaire

Extrême Rencontre

Un problème avec des fantômes ? Appelez Ghostbuster Extrême Nécessité ! Cette semaine, un fantôme va la sentir passer. À moins que ça ne soit l’inverse ?

https://www.youtube.com/watch?v=r6t5API9EXk

Publié dans Vidéo | Laisser un commentaire

Spectre

Spectre
2015
Sam Mendes

Il aura fallut cinquante ans pour que James Bond passe du statut de franchise populaire à événementielle : Skyfall a pulvérisé tous les records en atteignant la somme astronomique de 1,1 milliards de dollars de recettes dans le monde, avec près de sept millions d’entrées en France. Et pourtant, rien ne justifiait un tel engouement : certes moins bourru que Quantum of Solace, le film n’en était pas pour autant meilleur, se montrant très décevant sur son scénario, extrêmement classique et incapable d’iconiser un méchant trop tardivement introduit, sans compter ses énormes problèmes de rythme. Pas étonnant avec son gigantesque mais non moins incompréhensible succès critique et commercial que le réalisateur ait rempilé, malheureusement on retrouve bien évidemment tous les problèmes de son prédécesseur, multipliés.

Lui aussi décevant sur bien des points, Mission Impossible 5 est suivit de près, Spectre reprenant la même thématique : l’organisation mondiale qui a atteint toutes les sphères et qui va obliger l’agent à opérer seul de son côté. Dans l’ombre depuis toujours, dans les pattes de l’agent 007 (Daniel Craig) sans même qu’il le sache, Franz Oberhauser (Christoph Waltz) a créé un organisme secret qui a infiltré chaque pays, chaque état à travers le monde. Et alors que le MI6 est en pleine reconfiguration avec un sort scellé pour les agents double zéro, Bond est sur ses traces.

On en a entendu parler, le tournage du film a connu quelques déboires, notamment avec la séquence d’introduction qui a dû être totalement réécrite à cause d’un lieu de tournage qui fut déprogrammé, et ça se sent. Le réalisateur parlait d’une séquence d’anthologie, grandiose, et par la suite on en parle dans le film comme d’un événement sans précédent, mais dans les faits l’introduction de Mexico est mauvaise, clairement en deçà de toutes celles des opus avec Daniel Craig. Il y a quelques grosses explosions, un hélicoptère en roue libre et de jolis masques, mais c’est plutôt mou et pas spécialement accrocheur. Et c’est là le principal problème du film, en dehors de son absence de scénario original : c’est atrocement mou, et le montage est médiocre. Skyfall était déjà bien mou du genou, mais celui ci bat des records. Affichant 2h30 au compteur, on aurait facilement pu en retirer trois quart d’heure rien qu’en faisant des scènes normales. Quasiment systématiquement, on a l’impression que la caméra tourne pour rien, comme si on avait oublié de la couper et qu’au montage on ait laissé tel quel. Les exemples les plus parlants sont ceux avec le père de Léa Seydoux, dont la discussion autour de la table semble figée, puis quand cette dernière se met au lit par la suite, nous la montrant se retourner pendant de longues minutes sans but derrière. En parlant de casting, cette dernière est d’une nullité affolante, au même titre que M (Ralph Fiennes) et Q (Ben Whishaw), inutiles à souhait (mais bordel, c’est quoi ce Q qui donne que des trucs minables ?), mais pas autant que Monica Bellucci, là juste pour se faire sauter, et Dave Bautista, homme de main choisit pour sa carrure. Plus grave encore, immense acteur et méchant vedette du film, Christoph Waltz est tout simplement ennuyeux, jouant classiquement les psychopathes maître de l’univers, n’arrivant à aucun moment à insuffler son charisme à son personnage, et c’est peut-être même le plus bâclé des récents épisodes. En dehors d’un course dans Rome, les 90 premières minutes sont tout simplement bonnes à jeter, et la suite n’en vaut pas tellement la peine. Incontestablement le moins intéressant de la nouvelle saga de l’agent secret, et s’il s’agit réellement là du tout dernier de cet interprète, alors cet au revoir est bien triste car à aucun moment Casino Royale n’a pu être de près ou de loin égalé.

Publié dans Cinéma, Critiques | Un commentaire

Dangerous People

Dangerous People
2015
Henrik Ruben Genz

Après l’énorme succès planétaire d’Intouchables, Omar Sy était parti à la conquête du monde, et depuis il ne cesse de multiplier les rôles dans les plus gros blockbusters, mais ses rôles tiennent plus du caméo qu’autre chose. Vendu comme son premier grand rôle de composition, incarnant un méchant dealer, le film devait sortir il y a de ça un an, ce qu’il fit progressivement dans l’anonymat le plus total dans de petits pays, et débarque enfin chez nous, mais seulement en DVD, ce qui n’est en rien rassurant.

Parfois on croit que tout joue contre nous, alors qu’en fait la chance était juste sous nos pieds. Après avoir connu la faillite en Amérique, Tom (James Franco) et Anna (Kate Hudson) pensaient refaire leur vie en Angleterre dans la maison familiale récemment héritée, mais entre des travaux qui n’en finissent pas et des fins de mois douloureux, sans compter une fécondation qui se fait attendre. Et pourtant, sous leurs pieds, ils vont retrouver dans la cave qu’ils louent le corps inanimé du locataire, de même qu’un sac rempli de billets. Une aubaine qui arrive à point nommer, mais sans compter la culpabilité d’utiliser de l’argent sorti d’on ne sait où, le couple devra aussi passer entre les mailles de la police (Tom Wilkinson), qui semble particulièrement intéressée par l’affaire.

Mon Dieu que c’est convenu comme histoire ! Un couple endetté, il trouve de l’argent, hésite comme des demeurés à s’en servir alors que pas une personne dotée d’un cerveau ne se poserait la question de si c’est bien et foutrait le camp avec le butin dans la seconde, a les pétoches face aux flics alors que bien évidemment il faudrait plus s’inquiéter de ceux à qui le macchabée a dérobé l’oseille. Toutes les situations sont éculées à outrance, de la guerre des gangs à la police corrompue, et pas une scène, pas une idée ne viendra apporter une once d’originalité. C’en est désespérant… Mais au moins le film le fait-il bien ? Le casting est là, le charisme et la conviction pas tellement, et rien au niveau de l’écriture ou de la mise en scène ne sort du lot, se noyant dans sa banalité. On ne peut pas dire que le film est mal fait ou totalement inintéressant, mais n’apportant rien de nouveau ou de fort, il est tout simplement inutile.

Publié dans Cinéma, Critiques | Laisser un commentaire

Le monde de Nathan

Le monde de Nathan
2015
Morgan Matthews

Après Le Monde de Charlie, Le Monde de Nemo et Le Monde de Merde de George Abitbol (#BlagueLaPlusClasseDuMonde), voici celui de Nathan (Asa Butterfield), un jeune autiste. Généralement comparés à tord aux trisomiques et autres déficients mentaux, ils sont parfois de véritables prodiges d’intelligence, bien que souvent à l’écart des autres de par leurs perceptions différentes et leur capacité à éprouver des sentiments moins visible, sauf si on est l’un des meilleurs acteurs de l’histoire et qu’on accouche de l’un des dix meilleurs films de tous les temps (My Name is Khan). Pour Nathan, sa passion et son don sont les mathématiques, et il a d’ailleurs réussi à se qualifier pour les Olympiades, concours de mathématiques mondial réservé aux jeunes. Mais entouré pour la première fois de sa vie par des gens nettement plus brillant que lui dans son propre domaine de prédilection, il va enfin apprendre à s’ouvrir au monde.

Tiré d’une histoire vraie, le film est un condensé de thèmes chers au cinéma : la maladie, la mort, la différence, comment passer outre, s’ouvrir aux autres et vivre avec ses problèmes, l’univers des concours, le stress et les enjeux, et aussi l’amour. Tout ça réuni dans un beau film mélancolique sur le poids des choses et la ténacité face à l’adversité. On a déjà vu autiste plus attachant, et malgré la présence de Eddie Marsan ou Sally Hawkins le jeu des acteurs n’est pas si bon, mais ça reste du haut niveau avec quelques passages touchants, notamment grâce au professeur atteint de sclérose-en-plaque et à la chinoise, ceux par qui viennent l’émotion ou grâce à qui l’émotion naît. La narration est efficace, non linéaire et donc plus recherchée / dynamique, l’image est très esthétisée avec les visions de Nathan, et le voyage apporte beaucoup à l’intrigue en plus de créer de la diversité. Mieux encore, l’évolution de l’histoire n’est pas dénuée de suspense, et on pourrait même être surpris de certaines tournures pour peu qu’on est peu habitué aux techniques classiques et aux archétypes du genre. Une belle histoire prenante, finalement touchante au bout du compte malgré un Nathan tardivement attachant, et on se sent réellement impliqué dedans.

Publié dans Cinéma, Critiques | Laisser un commentaire

Knock Knock

Knock Knock
2015
Eli Roth

Grand psychopathe qui nous avait livré le premier diptyque sur Hostel, artificiellement prolongé en trilogie par un incapable qui s’est torché avec une saga certes dérangeante mais qui avait le mérité de mettre en scène les fantasmes les plus inavouables, Eli Roth nous revient avec un thriller venant lui aussi faire écho à nos plus basses pulsions. Un film passé dans de prestigieux festivals, mais qui en est ressorti bredouille, et on comprend pourquoi.

Toc toc. Oui qui es là ? Deux chaudasses (Lorenza Izzo et Ana de Armas). On est complètement mouillées et on aimerait se sécher chez vous. Hein grosse érection ? Mais je vous en prit, entrez, voici des peignoirs ultra sexy et bien échancrés. Bien, dans ce cas on va prendre des positions hautement suggestives et vous faire des propositions carrément honteuses. Holà, mais je suis père, j’aime ma femme et tout, vous comprenez… Bien sûr, mais nous on a vingt ans de moins, on est des déesses en puissance et on te propose un plan à trois. Ah oui ? Oh bah zut, mon pantalon vient de tomber… Evan (Keanu Reeves) pensait avoir eu la chance de sa vie ce soir là, mais le bilan sera nettement plus contrasté à son réveil.

Entre l’instinct de survie et les hormones, le processus de reproduction est une des plus grandes préoccupations de tout être vivant, en particulier l’homme dont l’environnement est façonné par l’art de la séduction. Un besoin plus ou moins fort en fonction des sollicitations, et quand deux bombes aguicheuses au sommet de leur féminité traquent une proie vulnérable, la conclusion est inévitable. Un postulat de départ intéressant, fascinant même, et on sent évidemment que quelque chose va déraper à un moment donné. L’ambiance est pesante, la tension immense, mais la suite est décevante, voir carrément mauvaise. Le film ne va pas au bout des choses, sonne souvent faux, manque de cohérence, et le héros est insupportable. Éternel indécis, il est constamment dépassé par les événements, ne sait jamais comment réagir ou le fait alors très mal, et fait preuve d’un manque de courage risible : une femmelette dans toute sa splendeur. Un semblant de concept pour un film très conventionnel.

Publié dans Cinéma, Critiques | Laisser un commentaire

Extrême Détention

Qui a volé le sac de la dame ? Le salop, qu’il se dénonce ! Aucun respect quoi, elle attendait que de se faire violer bordel !
Attention les yeux, voici l’un des interrogatoires les plus bidons qui soit. Trouveras-tu l’un des nombreux easter-egg ?

https://www.youtube.com/watch?v=itVfJjYVFJg

Publié dans Vidéo | 2 commentaires

Les Profs 2

Les Profs 2
2015
Pierre-François Martin-Laval

Excellente bande-dessinée populaire, Les Profs a connu une adaptation au cinéma qui fut l’un des plus gros succès de l’année 2013 avec quasiment quatre millions d’entrées. Un carton monumental, et pourtant ça n’était qu’une simple comédie tout juste amusante. Un phénomène dont la suite des événements a confirmé l’origine : l’élève Boulard (Kev Adams), dont l’interprète fait vendre comme aucun autre avant lui n’a réussi. La preuve en est avec son tout juste divertissant Aladin qui a lui aussi fracassé le box-office, mais qui reste infiniment meilleur que cette suite maladroite qui a pourtant fait un malheur avec 3,4 millions de spectateurs.

Après avoir « fidèlement » situé l’histoire dans un lycée parisien, on passe ici de l’autre côté de la manche. Ayant réussi miraculeusement à faire avoir leur BAC à presque tous les élèves du pire lycée de France, Antoine Polochon (Pierre-François Martin-Laval), Cutiro (Didier Bourdon), Gladys (Isabelle Nanty) et les autres profs vont être choisit par la reine d’Angleterre pour remettre sur le droit chemin sa petite fille, élève indiscipliné qui a raté son diplôme l’an passé. Direction la Grande-Bretagne !

La suite d’un film tout juste moyen ne laisse que peu d’espoir, surtout aux vus des conditions de sortie dudit film. À l’heure des gros blockbusters tournés deux ans avant la date de sortie, avec des bandes-annonces plus d’un an avant la sortie (voir deux ans pour les plus gros avec les mini-teaser), il est inquiétant de constater que le film était encore en tournage quatre mois avant la sortie, avec un premier extrait à peine moins d’un mois avant la sortie. Un bâclage sans nom ? Absolument, surtout sur la première partie. Nous dévoilant l’intrigue navrante, l’intro donne le ton, enchaînant les vannes abrutissantes et les gags pitoyables. On verse dans du cliché pur et dur, nous livrant le stéréotype le plus assommant qu’on ait pu voir sur les anglais. Les acteurs en font des caisses, les situations sont disproportionnées et nous fatiguent d’emblée. Gag après gag, on subit, on désespère. Puis finalement, arrivé à la seconde moitié, on observe un léger sursaut. Boulard fait quelques vannes amusantes, Cutiro initie certaines trouvailles, et on se surprend même à sourire à plusieurs reprises. Une petite brise qui fait du bien, mais le mal était déjà fait, et ça n’est pas non plus le sauvetage du siècle. Du travail de minable, fainéant à outrance, se reposant sur des bases bien frêles qui n’ont pas supporté une écriture si vide. Le pire, c’est que la porte est grande ouverte pour un troisième épisode, et on a en plus confié l’adaptation de Gaston à cet incapable de réalisateur. Ça promet…

Publié dans Cinéma, Critiques | Laisser un commentaire