Le Labyrinthe : La Terre brûlée

Le Labyrinthe : La Terre brûlée
2015
Wes Ball

À peine un an après, le second volet de la trilogie du Labyrinthe débarque dans les salles, loin de la moyenne actuelle des suites qui mettent plutôt quatre-cinq ans à sortir, quand ce n’est pas dix ou plus, même pour les sagas les plus populaires. Il faut dire que les choses bougent à une vitesse folle, et laisser le phénomène retomber serait pure folie : produit pour quasiment rien malgré son visuel grandiose (34 M$), le film fut un immense succès, accumulant 340 M$ dans le monde, dont un à peine croyable trois millions d’entrées en France, et les retours furent à juste titre excellents. Seulement voilà : la force du premier film venait en grande partie de ses mystères, en grande partie résolus, et plus encore de ses décors pour le moins uniques, chose que cette suite n’avait à priori pas. Mais plus qu’un simple bluff, l’univers de la saga a visiblement du grain à moudre.

Que se cachait-il au delà du Labyrinthe ? Peut-être aurait-il mieux valut ne pas le savoir… Thomas (Dylan O’Brien) avait conduit les personnes du bloc (incluant Thomas Brodie-Sangster et Kaya Scodelario) en dehors, mais pour mieux tomber dans un nouveau piège de Wicked, qui n’est décidément pas bon. Se présentant comme leur sauveur, Janson (Aidan Gillen, alias Littlefinger) est un réalité un membre de Wicked, et l’organisation avait mit en scène leur mort pour mieux les piéger dans un centre d’extraction. L’enzyme capable de stopper le virus de la Braise est contenue dans leur sang, et étant impossible à synthétiser, leur destin est de finir entubé comme distributeur. Alerté par un rescapé d’un autre labyrinthe, Thomas va alors s’évader avec les siens, tentant sa chance sur la Terre brûlée, vestige de l’ancienne civilisation.

Aussi bon que fut Le Labyrinthe, sa fin était un peu décevante et n’incitait guère à l’enthousiasme quant à sa suite : tout ça pour une histoire de monde post-apocalyptique de plus sur un virus qui transforme les gens en zombies. Mon dieu quelle originalité… Et puis devoir dire au revoir aux dédales intrigants du labyrinthe pour passer encore à du monde désertique, non merci. Seulement c’était sans compter sur la force des personnages et le talent inouï du réalisateur. Arriver à boucler un budget aussi serré que le premier et pourtant montrer quelque chose de beau, original et visuellement imposant, c’était déjà un sacré tour de force, et avec deux fois plus de moyens le réalisateur nous en met encore plus plein les yeux, nous plongeant dans des ruines saisissantes de réalisme, dantesques et pourtant incroyablement stylisées. À l’image de World War Z, le film alterne donc avec habileté les panoramas d’envergure, les courses-poursuites effrénées et les moments de stress intimistes. Probablement inspiré de Transformers 3 mais qu’importe, la séquence de la tour couchée est stupéfiante, donnant en plus un charisme accru à un héros déjà bien classieux, faisant écho à une distribution plus riche que jamais avec les arrivées de Nathalie Emmanuel de Game of Thrones et Giancarlo Esposito de Breaking Bad. Et côté mystère, le film nous comble également, démarrant sur les chapeaux de roue avec son complexe futuriste qui pue l’arnaque, et avec le nouveau monde qu’on découvre, on frémit à l’idée d’en voir tout l’immense éventail de possibilités. L’effet de surprise et l’originalité sont amoindris, mais il n’empêche que cette suite est une franche réussite, gagnant en impact et en envergure. Il faudra désormais attendre février 2017 (édit : février 2018) pour en voir la conclusion, et si le succès se confirme voir s’amplifie, nulle doute que les deux préambules littéraires passeront aussi par la case adaptation.

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À la merveille

À la merveille
2013
Terrence Malick

Réalisateur pour le moins peu prolifique avec moins de dix films en plus de 40 ans de carrière, Terrence Malick a souvent été critiqué pour ses montages mollassons, ses plans bien trop longs, et une durée ressentie interminable. Le seul film de lui dont je me souvient étant sa sublime vision de l’histoire de Pocahontas, Le Nouveau monde, qu’il faudra que je me refasse à l’occasion, je pensais le problème exagéré, mais on est en fait très loin du compte.

En voyage en France, l’américain Neil (Ben Affleck) va croiser le chemin d’une gitane : Marina (Olga Kurylenko). Tombé sous son charme, il va passer avec elle des vacances magnifiques, et elle va elle aussi tomber folle amoureuse, au point de lui demander de la ramener elle et sa fille avec lui dans ses bagages, ce qu’il va accepter. Mais voilà, une fois de retour chez soi, les souvenirs de vacances sont parfois un peu encombrants…

Identifier les aspects non dérangeants du film n’est pas aisé. Commençons déjà par le problème le plus évident et insupportable : la durée. Officiellement d’une durée de 1h50, il m’aura fallut, pour éviter de sombrer dans un sommeil irréversible, près de quatre heures pour en venir à bout tant cette lenteur est éreintante. Les séquences sont trop longues, souvent inutiles, très peu de dialogues viennent les dynamiser, remplacés par d’ennuyeux monologues pseudo philosophiques, et puis surtout l’histoire est inintéressante. Une histoire d’amour en soit, c’est bien, mais avec des personnages aussi mal écrits et salement interprétés, c’est lourd. En quasiment 1700 films sur ces cinq dernières années, je n’ai jamais vu un personnage aussi vide que celui de Ben Affleck, incapable de la moindre expression faciale autre qu’un sourire forcé à la con, et son regard inspire le néant. Sa partenaire n’est pas tellement mieux non plus, paradoxe ambulant entre son état de dépressive chronique amorphe et ses pas de danse intempestifs, laissant perplexe quant à la vision de la France du réalisateur. Parmi les autres ayant survécu au montage (la liste des stars coupées au montage est une aberration), le bilan est tout aussi consternant : Rachel McAdams n’est qu’un passe-temps purement oublié la seconde d’après son apparition, quant au religieux incarné par Javier Bardem, on se demande encore où voulaient-ils en venir. La vision aérienne et hallucinée de l’histoire aurait pu aboutir à une expérience unique et intrigante, mais avec une écriture presque aussi minable que le jeu des acteurs, ça n’est que pure souffrance.

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Extrême Séduction

Salutations !
Comme désormais tous les samedis à 18h, une nouvelle vidéo d’Extrême Nécessité débarque sur ma chaîne Youtube. Cette semaine au programme, le besoin extrême de briser la solitude. Mesdemoiselles, une volontaire ? Ça se passe ici !

https://www.youtube.com/watch?v=SLzeMI_mqGw

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Un Incroyable talent

Un Incroyable talent
2013
David Frankel

Diantre ce fut laborieux… Alors que le film a eu un succès convenable lors de sa sortie en octobre 2013, ayant dépassé les dix millions de dollars mondiaux sur son année d’exploitation (le temps de sortir sur ses différents territoires), il n’a débarqué qu’en juillet dernier en France, avec pratiquement deux ans de retard. Pourtant, les critiques étaient bonnes et l’histoire du film est basé sur une histoire vraie : celle du gagnant d’Un incroyable talent version britannique (Britain’s Got Talents), édition 2007. Mais bon, mieux vaut tard que jamais.

Avant de connaître la gloire avec ladite émission télévisuelle ou même de rencontrer l’amour de sa vie (Alexandra Roach), la vie de Paul Potts (James Corden) fut tout sauf facile. Né dans une famille d’ouvrier, sa passion pour l’opéra fut brimée dès sa plus tendre enfance par son père, et entre le chant et son physique de porcin, sa scolarité ne se passa pas non plus très bien. Mais arrivé à l’âge adulte, les choses n’allaient pas tellement mieux, et son chemin vers la gloire sera marqué par la plus mauvaise étoile au monde.

S’il y a bien une chose qui est étrangère au petit peuple, c’est bien l’opéra. Pourtant, quand on entend une voix exceptionnelle, on la reconnait, et quelle puissance. Ça n’est pas toujours si impressionnant, et une fois arrivé au fameux moment de l’émission l’effet de surprise est passé depuis longtemps pour le spectateur, même s’il s’agit de sa plus belle performance, mais le talent est indéniablement là. Avec de bon interprètes on s’attache rapidement aux personnages, et connaissant la destination on est curieux d’en connaître le chemin, se demandant comment un tel don a pu rester tapi dans l’ombre si longtemps. Tantôt drôle tantôt tragique, l’histoire ne laisse pas indifférent, et on apprécie le voyage, enchanteur et dépaysant entre les endroits visités, la qualité de la réalisation et l’ambiance sonore. Une petite distraction mignonnette bien agréable.

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Maggie

Maggie
2015
Henry Hobson

Un thème assurément populaire, beaucoup trop au goût de certains, les zombies envahissent comme jamais notre paysage cinématographique. Contagion, pandémie, peur et destruction, avec à l’arrivée le même cataclysme. On en a vite fait le tour diraient quelques cinéphiles blasés, mais le genre continue de nous surprendre régulièrement entre le décomplexé et ambitieux World War Z et la touchante romance Warm Bodies, exploitant un filon encore inconnu. Mais cette fois, c’est un thème classique qui s’en sert comme prétexte.

Ici, le fléau est traité comme une maladie dégénérative lente, mettant plusieurs mois à atteindre le stade habituel du monstre assoiffé de sang. Ainsi dont, après la contagion, les familles ont quelques semaines avant de devoir dire adieu à leur proche. Une situation moins brutale mais non moins dramatique puisqu’on assiste impuissant à l’agonie d’une personne chère, qui se voit elle-même dépossédée de son propre corps et de son esprit. Pour Wade (Arnold Schwarzenegger), ce cauchemar est une réalité : sa fille (et non petite-fille contrairement à ce que la logique voudrait, d’autant qu’elle est l’aînée) Maggie (Abigail Breslin) est infectée.

Le principe même du film est une immense erreur commerciale. Qui sont les fans de zombies ? Des jeunes en quête de pur divertissement décontracté, alors même que le film tente d’y introduire un aspect psychologique et émotif, chose dont cette cible s’en bat royalement le steak. Bon après cela n’en fait pas un mauvais film, mais le scénario pose un autre problème : pourquoi les zombies ? En remplaçant cette transformation par n’importe quelle maladie mortelle dégénérative, le déroulement de l’histoire n’aurait en rien changé, d’autant que l’utilisation qui en est faite s’en tient strictement à l’état de santé. Un mélange entre la lèpre, la dingue et Alzheimer. Bien que sous-exploitée, l’idée reste malgré tout intéressante, d’autant plus avec le duo père-fille royal qui nous est proposé, mais il faudra faire avec de grosses lenteurs, et l’émotion à l’arrivée est tiède. Manque d’ambition, peut-être manque de moyens, et au final manque d’inventivité.

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Hidden

Hidden
2015
Matt Duffer, Ross Duffer

Pas encore sorti mais déjà culte. Enfin du moins ça le mériterait, car le film n’a pas tellement fait parler de lui, et il ne passera jamais par la case cinéma. Pourtant, ce thriller d’épouvante, en plus de posséder une belle distribution, nous offre la plongée dans un monde post-apocalyptique la plus viscérale et réaliste depuis La Route, sans compter une certaine originalité malgré quelques emprunts ou inspirations, notamment à Fallout 3.

Tout commença par une alerte à la télévision, puis très vite la panique et le chaos laissèrent place à un ravage cataclysmique. Cela fait désormais 301 jours que Ray (Alexander Skarsgard) et Claire (Andrea Riseborough) ont survécu avec leur fille, sauvés par un bunker rempli de boîtes de conserve, auto-alimenté en eau et en électricité. Au dessus d’eux tout n’est que poussière, mais ils restent pourtant terrifiés par quelque chose qui aurait subsisté.

Ainsi dont, le film nous place dans la cache ultime de tout monde dévasté : un bunker dans lequel la vie reste possible. Un oasis au milieu du désert, trop beau pour être vrai. Dès le début, on sent que la menace n’a rien d’illusoire, même si nos esprits tourmentés gardent à l’esprit l’éventualité d’un twist sur une expérience scientifique des plus immondes visant à tester l’esprit humain. Un twist était de toute façon obligatoire avec ce genre de films, et peu seront aptes à le trouver tant il est fourbe, disséminant ses détails en pleine lumière. La vie dans le bunker est donc effrayante, malgré tout ce qui est organisé pour rendre cela supportable, mais bien moins que ce qui peut nous attendre en dehors, et le suspens est insoutenable tant le film se joue de nous et nous provoque. Difficile de répondre à nos attentes et tous nous combler quant au dénouement de tout cela, mais la logique et la construction implacable forcent le respect, et on en ressort conquis. Comme quoi, quand on titille notre imagination et qu’on privilégie l’ambiance au visuel, l’immersion s’en retrouve décuplée, et dans un tel contexte et avec un si bon scénario, la combinaison en devient très bonne, alors qu’il aurait été si facile de nous perdre dans un huis clos figé et morne.

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Boomerang

Boomerang
2015
François Favrat

Quand on cherche à enfouir le passé, il nous revient parfois comme un boomerang. De retour sur ses terres natales pour commémorer les 30 ans de la disparition de sa mère avec sa sœur Agathe (Mélanie Laurent), Antoine (Laurent Lafitte) va être obnubilé par une chose que va lui dire sa nourrice de l’époque, restée sur place : le corps avait été retrouvé sur la rive d’en face. Après en avoir parlé à des pêcheurs, ses soupçons vont croître. Et si elle ne s’était pas noyée accidentellement ? Dans sa famille, le sujet est tabou, et l’histoire semble être entourée de mystères. Quitte à ce qu’on le prenne pour un fou, qu’on lui en veule pour déterrer les douleurs passées, il va coûte que coûte mener son enquête, soutenu par Angèle (Audrey Dana), une amie locale.

Ah oui, un drame français sur une vieille histoire de famille ? Holà, je vais tranquillement attendre qu’il passe à la télé, allons plutôt voir Everest, ça c’est du film qui peut être impressionnant, surtout au cinéma. Mais arrivé à la borne de retrait, constatant qu’il est en 3D et que ladite pair de lunette est restée à prendre la poussière depuis Les 4 Fantastiques, il a bien fallut se rabattre sur autre chose. Eh bien contre toutes attentes, je suis presque content d’avoir oublié mes lunettes : les acteurs sont très bons, l’histoire assez intéressante, le suspense est bien géré et le cadre donne même une certaine originalité. Plutôt hostile dans un premier temps à l’ascension de la carrière de Laurent Lafitte, il faut bien dire que le métier est finalement plus que bien rentré, et il tient peut-être là son meilleur rôle. Malgré la réticence de ses proches, le poids du drame et la difficulté d’enquêter sur une histoire vieille de 30 ans, il tient bon, et comme lui on est intrigué par cette histoire, passionné par ce passé tourmenté. Pour une fois la fin n’est pas trop décevante, même si on espère toujours une portée accrue, et le film est une vraie bonne surprise.

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Gunman

Gunman
2015
Pierre Morel

Depuis le premier Taken, outre ses suites, on a noté une grande recrudescence des films d’action, tentant de surfer sur une nouvelle mode des thriller d’action mettant en vedette une star qui a passé l’âge. Mais bien souvent, le résultat est à des années lumières du modèle, et la lassitude s’est durablement installée. L’espoir renaissait ici dans la mesure où c’est le même réalisateur qui est aux commandes, mais ça n’était que pure illusion.

Dans notre beau monde capitaliste, la seule chose qui compte c’est faire du fric en masse, et pour ça rien de mieux que les matières premières, disponibles en grandes quantités dans les pays d’Afrique. Seulement il arrive de temps à autre que les locaux empêchent les occidentaux de se servir gratuitement, faisant d’eux des cibles à éliminer. Responsable du meurtre d’un ministre il y a huit ans, Jim (Sean Penn) pensait cette affaire derrière lui, mais un groupe armé a tenté de le tuer. Il doit désormais savoir qui ils sont, pourquoi lui, et comment les arrêter.

Est-ce bien le réalisateur de Taken ? Cette magnifique purge d’action au niveau de dynamisme inégalée ? Difficile à croire tant ce film n’a rien à voir en terme d’ambiance ou de narration. Avec en prime Idris Elba et Javier Bardem, le champagne était déjà sorti, mais il n’y avait finalement aucune raison de le sortir. L’un des principaux problèmes étant qu’on se fout totalement de l’histoire. Ah oui, ça va mal en Afrique ? Bah alors pourquoi vous ne montrez que des touristes bourges en quête de bénévolat ? Voilà à quoi se résume le continent : de la misère prétexte à faire de l’humanitaire pour camoufler le racket organisé. Donc forcément, on ne rentre pas dedans, le complot est de surcroît éculé, et le film met un temps fou pour démarrer. La première scène d’action survient après plus de demi-heure, et n’est même pas le début d’une course effrénée, simple sursaut à ce calme désertique. On alterne donc dans l’indifférence la plus totale des intrigues ennuyeuses et des scènes d’action pas folichonnes. Dommage car l’acteur principal s’est visiblement beaucoup investi, le casting était là, le budget aussi, et le film propose un véritable tour du monde. Ça aurait pu être intéressant, mais l’écriture est tout simplement atroce.

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Extrême Nécessité

Fini les petites vidéos improvisées, fini le Flemmard du 7e art et ses tentatives désespérées pour faire revivre le cinéma d’antan. Les gens n’en veulent pas, et il est grand temps de passer à autre chose : du délire sans limite, avec pour point commun un besoin extrême à la base. Voici donc ma troisième chaîne Youtube, qui débarque avec deux vidéos d’emblée.

Extrême Nécessité

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Les Grandes Familles

Les Grandes Familles
1958
Denys de La Patellière

Grand classique du cinéma récemment restauré, la télé ayant damé le pion aux ventes supports qui ne débarquent que dans trois semaines, le film rassemblant certains des plus grands noms de l’époque avait totalisé plus de quatre millions d’entrées, ce qui est absolument remarquable. Les fans de la veille était déjà acquis, mais qu’en est-il des nouveaux cinéphiles ? Est-ce toujours au goût du jour ?

L’argent, le pouvoir : cela a toujours et fera toujours des émules, suscitant une envie proche de la haine. Magnat de la presse, homme d’affaire important et gérant de multiples entreprises de très grande envergure, Noël Schoudler (Jean Gabin) est constamment interpellé pour venir en aide à telle ou telle personne, notamment son fils et son cousin (ou lien du genre), l’un arriviste et l’autre fainéant, mais partageant la même cupidité. Pour les remettre à leur place, Noël va alors mettre sur pieds un plan des plus fourbes avec son assistant Simon (Bernard Blier).

Le film nous met quasiment en état de panique avec son introduction : une dizaine de personnages y sont présenté, et on s’imagine alors mal en retenir ne serait-ce que la moitié. Heureusement, seuls quatre seront réellement important, nous permettant de nous focaliser plus efficacement une fois la longue amorce passée et la situation pleinement installée. L’histoire de famille est assez classique mais non moins efficace, jouant habilement la carte du marionnettiste qui dispose de ses sujets à sa guise, nous offrant de francs moments de rigolade avec en prime des personnages forts et charismatiques. Mieux encore, le film évite de tomber dans quelques écueils trop faciles et ose une approche différente, même si elle ne sera pas pleinement convaincante. Une fois passé un premier tiers de préambule long et ennuyeux, le film est donc une plutôt bonne comédie à l’écriture soignée.

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